Le chef de la Banque Nationale est inquiet pour le centre-ville de Montréal

Le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, s’est dit inquiet pour le centre-ville de Montréal vendredi, lors d’une prise de parole à l’occasion de l’assemblée annuelle des actionnaires de l’institution financière.

M. Ferreira a appelé les membres de la communauté d’affaires «à s’engager à faire vivre le centre-ville de Montréal», évoquant «une responsabilité partagée», d’après La Presse.

Le dirigeant a invité les travailleurs du milieu des affaires à renouer avec les bureaux montréalais afin de permettre au centre-ville de retrouver son dynamisme prépandémique. «Le télétravail, on va se le dire, c’est une affaire de cols blancs», a-t-il laissé tomber.

Laurent Ferreira est en faveur d’un réajustement de l’actuel modèle de travail où, dans bien des cas, le travail à la maison prévaut. Soutenant qu’il en va de la survie des petits commerces et restaurants du centre-ville, il estime que les employés devraient revenir «au centre-ville pour travailler en moyenne 80 % du temps».

«Si on traîne dans une fourchette de 30 à 40 %, je ne crois pas que les plus petits commerçants peuvent survivre avec ce type de trafic», a-t-il soutenu.

À l’heure actuelle, les employés de la Banque Nationale doivent effectuer au moins 40% de leur temps de travail en présentiel. M. Ferreira voudrait voir ce pourcentage croître et invite ses employés à se rendre davantage aux bureaux.

En novembre dernier, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain (CCMM) Michel Leblanc avait fait part d’inquiétudes similaires quant au manque d’effervescence du centre-ville.

«Bien que l’ensemble de l’économie de la région métropolitaine ait retrouvé son erre d’aller, notre centre-ville semble toujours souffrir d’une sorte de «COVID longue», avait-il déclaré, lors de la tenue du Forum stratégique de la CCMM, au New City Gas.