Projet Montréal attaque la vision de Denis Coderre sur les transports

Trois élus de Projet Montréal dénoncent l’archaïsme des promesses de Denis Coderre en matière de transport. Son équipe se défend. «Denis Coderre a décidé de mettre le Plan de transport à la poubelle. Ce qu’il propose aux Montréalais, c’est un retour 30 ans en arrière», a dénoncé mardi, François W. Croteau, le maire sortant de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Ce dernier réagissait à la déclaration de M. Coderre faite lundi soir, lors du débat économique organisé par RDI.

En transport, M. Coderre avait indiqué vouloir améliorer l’efficacité du réseau actuel et «investir dans la peinture» pour augmenter le nombre de voies réservées. Le lendemain, en conférence de presse, les candidats de Projet Montréal ont donc sorti deux pots de peinture pour se moquer de sa déclaration.

«On a besoin d’investissement structurants en transport en commun, pas juste de voies réservées. La peinture sur la rue, c’est l’équivalent de ne rien faire», a ajouté le maire sortant du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez.

Le responsable des transports dans Équipe Denis Coderre pour Montréal, Philippe Schnobb, n’a pas tardé à réagir. «On n’est pas en train de tuer le Plan de transport, on veut le mettre à jour, il faut prioriser autrement. Les problèmes de mobilité, il faut les régler maintenant, voilà pourquoi on mise avant tout sur les voies réservées», a précisé M. Schnobb. Son parti veut aussi développer des voies d’autobus express de transport métropolitain pour relier plus facilement les banlieues au centre-ville.

Quant au nouveau système d’autos en libre-service, M. Schnobb défend la position de Denis Coderre. «Ce qu’on dit, c’est que c’est un projet-pilote qu’on veut examiner avec attention, car les données préliminaires indiquent que son utilisation a remplacé le transport en commun dans 24% des cas (NDLR : 28%) et celui du taxi dans 11% des déplacements», a déclaré M. Schnobb.

Projet Montréal clame que «Denis Coderre veut empêcher le développement de l’autopartage par pur électoralisme», pour ne pas se mettre à dos l’industrie du taxi. Actuellement trois arrondissements sont allés de l’avant pour permettre à Auto-Mobile et Car2go de se déployer.

Mais d’autres rechignent. «La mairesse Anie Samson a posé son véto contre ce magnifique service essentiel pour les familles de notre quartier. Pourquoi veut-elle balkaniser notre quartier en empêchant ce service de faire ses preuves de ce côté-ci de la rue Jean-Talon?», a ajouté Nathalie Goulet, candidate au poste de mairesse dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.