Le maire Coderre en faveur du prolongement de la ligne bleue en surface

Le projet de prolongement de la ligne bleue vers l’Est coûterait trois fois moins cher s’il était réalisé en surface plutôt qu’en souterrain, d’après le maire de Montréal, Denis Coderre.

«On n’est pas obligé de creuser», a-t-il déclaré, mercredi, lors de la réunion hebdomadaire du comité exécutif. (…) On pourrait [prolonger la ligne bleue] au tiers du coût. Ça pourrait être une alternative pour un projet structurant.»

M. Coderre a demandé plutôt à l’Assemblée nationale d’adopter rapidement le projet de loi qui permettra à la Caisse de dépôt et de placement du Québec d’investir dans les infrastructures. Il a mentionné que le système léger sur rail sur le nouveau pont Champlain et le Train de l’Ouest, qui comprendrait un lien vers l’aéroport de Montréal, ne sont pas les seuls projets qui pourraient bénéficier de l’apport de l’investisseur institutionnel. Le prolongement de la ligne bleue est un projet pour le quel «on devra réfléchir très rapidement», a dit le maire de Montréal.

Lorsque le gouvernement de Pauline Marois avait annoncé en septembre 2013 la mise sur pied d’un bureau de projet sur le prolongement de la ligne bleue, les coûts étaient évalués à environ 1,5G$. L’Agence métropolitaine de transport (AMT) peaufine en ce moment un plan d’affaires sur ce projet, qui ferait rouler le métro en souterrain jusqu’à Anjou. Des études géotechniques, hydrogéologiques et géo-environnementales ont été lancées l’an dernier afin de déterminer les emplacements des tunnels et des stations.

En 2009, lors de la campagne électorale municipale, l’actuelle mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, avait proposé de faire rouler le métro en surface. Cette idée avait été reprise en 2010 par l’entreprise chinoise Zhuzhou Electric Locomotive, qui était intéressée par le contrat de remplacement des voitures de métro. Elle voulait pour ce faire équiper les voitures de roue en acier, ce qu’avait refusé la Société de transport de Montréal (STM).