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Fin annoncée de l'édition papier de La Presse

MONTRÉAL — Le quotidien La Presse deviendra entièrement numérique à compter de 2018.

La Presse a fait savoir jeudi que sa dernière édition en papier journal sera publiée et distribuée le samedi 30 décembre.

Cette mesure se traduira par la suppression de 49 emplois réguliers et temporaires, selon la direction, qui précise que la totalité des départs s’effectuera sur une période allant jusqu’au début de 2018.

Ces pertes d’emplois touchent des cadres et des employés syndiqués, dans plusieurs secteurs.

Sur les 49 postes, 17 sont à la rédaction, 13 en publicité, sept chez les employés de bureau et deux en informatique, a précisé Charles Côté, président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse, affilié à la CSN. Quant aux 10 autres postes soumis aux suppressions, ils doivent se retrouver du côté des cadres, ajoute-t-il.

Il a souligné qu’aucun employé de la rédaction n’a reçu d’avis de mise à pied jeudi. L’employeur met en place un programme de départs volontaires et M. Côté espère que cela va réduire le nombre de mises à pied. Il précise toutefois que la majorité des emplois supprimés étaient des postes réguliers.

«Si La Presse est touchée par les difficultés économiques qui affectent la presse écrite, les syndicats agiront de manière responsable, a-t-il affirmé. Nous avons d’ailleurs déjà proposé des solutions concrètes permettant des économies importantes.» En entrevue, il a indiqué avoir suggéré une réduction de la semaine de travail.

Les quatre syndicats de La Presse ont déploré jeudi ces nouvelles coupes, rappelant qu’elles se chiffrent par centaines depuis une dizaine d’années.

«Réduire le nombre de postes n’est jamais une décision facile à prendre, mais La Presse continue d’adapter ses structures organisationnelles aux réalités de son modèle numérique», a indiqué le président du quotidien, Pierre-Elliott Levasseur, qui dit miser sur les départs volontaires pour minimiser l’impact chez ses employés.

Quant à la publication papier sur semaine, elle avait cessé le 1er janvier 2016.

La fin de l’édition du samedi version papier constitue la suite de la transition vers le numérique, a indiqué le quotidien dans un communiqué diffusé jeudi.

Son abolition ne devrait pas être trop douloureuse pour ses lecteurs, selon la direction. Elle soutient que suite à l’arrêt de l’édition papier en semaine, la grande majorité d’entre eux avaient rapidement modifié leurs habitudes pour adopter La Presse + (l’application pour tablette) en semaine, mais aussi la fin de semaine.

À titre d’exemple, le quotidien indique qu’en 2016 seulement, La Presse + a connu une hausse de 18,7 pour cent de son auditoire, la moyenne quotidienne des ouvertures se chiffrant en date d’aujourd’hui à plus de 273 000 tablettes uniques.

Selon les données de La Presse, 90 pour cent de ses revenus publicitaires proviennent maintenant des plateformes numériques.

Les sociétés mères de La Presse, du Globe and Mail et du Toronto Star sont propriétaires de La Presse canadienne.

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