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Réduction des GES: Québec pourrait échouer

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot

QUÉBEC — Le Québec pourrait bien manquer ses cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) pour 2020, qui font pourtant partie de ses obligations internationales.

Le premier ministre François Legault a dit mardi qu’il fera «tout pour les atteindre», mais a ajouté du même souffle qu’il manquait de données pour pouvoir s’engager.

Dans une mêlée de presse avant sa première journée en Chambre depuis son élection, le chef caquiste a expliqué qu’il n’avait pas de bilan d’émissions plus récent que 2015, que le bilan 2016 allait être bientôt être rendu public,

Cependant, il faut aussi les estimations pour 2019 et 2020, «pour voir comment c’est réaliste, l’objectif de 2020», a-t-il poursuivi.

«Pour 2020, je ne peux répondre à la question, je n’ai pas assez de données», a-t-il argué, en reportant l’effort de son gouvernement vers un autre objectif.

«Je veux m’assurer que notre plan va nous permettre d’atteindre la cible de 2030», c’est-à-dire l’autre échéance découlant de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Dans une entrevue en début de semaine avec La Presse canadienne, le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, rappelait qu’en vertu du plan et des données actuelles, le Québec était en voie de rater sa cible pour 2030, en excédant son bilan de 66 millions de tonnes de GES.

M. Legault affirmé qu’il voulait voir ce que le gouvernement libéral précédent avait fait ou n’avait pas fait, en ajoutant qu’il était «dépendant» de ce bilan.

Rappelons que la Coalition avenir Québec (CAQ) et son chef ont déjà été abondamment critiqués dans les dernières semaines quant à leurs engagements environnementaux jugés timides.

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