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Le Canada demande à participer à l’enquête sur le Boeing ukrainien

Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a fourni des services d'avions d'urgence pour rapatrier les Canadiens pris à l'étranger
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne Photo: Josie Desmarais/Métro

Le ministre canadien des Affaires étrangères a demandé que le Canada participe à l’enquête sur le Boeing ukrainien. Le ministre s’est entretenu avec son homologue iranien lors d’un appel téléphonique.

L’avion s’est écrasé en Iran, un drame dans lequel ont péri une majorité d’Irano-canadiens, a annoncé le ministère jeudi.

Cet appel entre François-Philippe Champagne et son homologue Javad Zarif a eu lieu mercredi soir. L’information a été précisée par le ministère canadien dans un communiqué.

Les contacts directs entre les deux pays sont très rares. Le Canada a rompu ses relations avec l’Iran en 2012 pour protester contre le soutien de Téhéran au gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie.

«Le ministre Champagne a souligné qu’il est important que les autorités canadiennes aient un accès en Iran rapidement afin de fournir des services consulaires, aider à l’identification des victimes et faire partie de l’enquête sur l’accident», précise le ministère.

Le chef de la diplomatie canadienne «a déclaré que le Canada et les Canadiennes et Canadiens ont des questions auxquelles il faudra des réponses», poursuit le communiqué.

Le dernier contact direct entre les deux chancelleries remontait à 2018. Chrystia Freeland était alors ministre des Affaires étrangères. Cette dernière avait également rencontré M. Zarif lors de l’assemblée générale de l’ONU en 2017, a précisé le ministère joint par l’AFP.

Le Canada offre son assistance aux autorités

Le vol PS752 de la compagnie Ukraine International Airlines a disparu des écrans radars après deux minutes de vol à la suite d’un départ de feu à bord d’origine encore indéterminée.

L’Ukraine a dépêché 45 experts à Téhéran pour participer à l’enquête que mène l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO).

Arrivée jeudi, la délégation ukrainienne espère pouvoir participer «au décryptage des boîtes noires» du Boeing, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’Iran a déjà indiqué qu’il refusait de les remettre aux Américains.

Le Canada a également offert son assistance aux autorités iraniennes pour le décryptage des boîtes noires.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réclamé une «enquête approfondie» sur cette catastrophe aérienne, la plus meurtrière impliquant des Canadiens depuis l’attentat contre un Boeing 747 d’Air India en 1985, dans lequel 268 Canadiens avaient trouvé la mort.

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