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Des milliers d’enfants privés de camps de jour à cause du coronavirus

Camps de jour
Photo: Yves Provencher/Métro

Au moins 5000 jeunes du Québec verront leur été bouleversé par la pandémie. Mardi, tous les organismes régionaux membres du Réseau Technoscience ont officiellement annulé la tenue de leurs camps de jour pour se protéger du coronavirus. Le gouvernement Legault, lui, promet que des annonces auront lieu «dans les prochains jours» pour clarifier la situation dans la province.

«On pense que la décision était nécessaire pour assurer la sécurité de nos employés et des enfants. Un camp en science, ça implique beaucoup de manipulations, et ça nous demandait trop d’adaptation. Plusieurs camps ne pouvaient pas non plus se tenir car les lieux sont fermés», explique à Métro la directrice générale de l’organisme, Marthe Poirier.

«C’est une situation qui est très triste pour nos jeunes scientifiques en devenir. Mais on veut être là pour eux. On sera en mesure de voir la science autrement cet été.» -Marthe Poirier, du Réseau Technoscience

Se disant solidaire et dévoué à la cause, le groupe promet effectivement la tenue de «plusieurs activités alternatives» pour offrir d’autres façons d’apprendre aux jeunes, pendant la saison estivale. Une nouvelle programmation sera mise en ligne sur le Web, dans les prochaines  semaines.

«On aimait mieux mettre nos énergies là-dedans que dans des mesures de sécurité qui ne sont pas simples à implanter. L’accessibilité est au cœur de notre mission», illustre la DG, qui dit aussi comprendre les «désagréments» que causeront cette annulation pour plusieurs parents. «Les considérations sanitaires, économiques et humaines l’ont emporté», justifie-t-elle, non sans déception.

Par ailleurs, les parents qui avaient déjà inscrit leurs enfants à l’un des camps du Réseau sont invités à contacter l’organisme de leur région pour obtenir un remboursement.

Des nouvelles à venir, promet Québec

Appelé à réagir sur la question des camps de jour et leur adaptation au coronavirus, mardi, le premier ministre François Legault s’est fait porteur d’espoir, promettant des «nouvelles» rapidement.

«On espère que cette semaine, on sera capable de vous annoncer des nouvelles pour les services comme les coiffeurs, les massothérapeutes, les camps de jour, les rassemblements en général. Je vous demande d’être patients. On travaille là-dessus.» -François Legault, premier ministre du Québec, lors d’une conférence de presse

Selon son cabinet, M. Legault a tenu lundi soir une réunion avec le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, pour discuter de ces enjeux précis, à l’approche du début de l’été. Le déconfinement des centres commerciaux aurait aussi été abordé lors de cette rencontre.

«La vie reprendra son cours»

L’Association des camps du Québec (ACQ), elle, assure tout mettre en œuvre pour s’adapter à la «situation changeante, dans le plus grand respect des recommandations». «La sécurité demeure la priorité absolue, comme toujours», indique l’organisme dans une note interne, invitant au passage les parents à contacter les camps qui demeureront ouverts.

«Parce que la vie reprendra assurément son cours normal. Alors, les camps seront toujours là, plus importants et pertinents que jamais», ajoute-t-on.

Au total, l’organisme regroupe quelque 138 camps de jour, 93 camps de vacances et une trentaine de camps familiaux, un peu partout au Québec. L’ensemble du réseau emploie annuellement plus de 20 000 animateurs pour répondre à la demande.

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