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7e Ciel: Cette semaine, Métro craque pour «Humans», «Aura», «Sibyl»…

Humans Photo: Pedro Greig/Collaboration spéciale

Métro vous propose les coups de coeur culturels de la rédaction pour la semaine.

1- Humans 

On dit de la scène qu’elle est un terrain de jeu pour les artistes. C’est littéralement le cas pour les 10 acrobates de la troupe australienne Circa, qui glissent, sautent, s’élancent, jaillissent, pirouettent, dansent, s’amusent et explorent tout au long de ce spectacle éclatant. Illustration de la force autant que de la vulnérabilité de la condition humaine, ce bien nommé spectacle repousse et confronte les limites de la corporalité, souvent avec beaucoup d’humour (on pense au numéro qui implique des langues et des coudes), mais aussi avec poésie et force. Cette savante performance émeut, étonne et, très souvent, coupe le souffle! La mise en scène minimaliste, sans autre décor que la scène circulaire, comptant seulement deux numéros dans les airs, met en valeur l’incroyable talent des acrobates. Du grand art de haute voltige. Marie-Lise Rousseau

2- Portrait de la jeune fille en feu

La cinéaste française Céline Sciamma filme de façon magistrale la relation entre une jeune fille (celle en feu), vouée à une union forcée, et celle qui doit faire son portrait de mariage. Dans la France du 18e siècle, cette histoire de femmes – universelle et intemporelle – détonne. Entre les dialogues inouïs, les Quatre saisons de Vivaldi et, bien sûr, l’interprétation des actrices (Adèle Haenel, Noémie Merlant, Luàna Bajrami et Valeria Golino), le résultat est à couper le souffle. Sûrement parmi le meilleur du cinéma en 2019. Aujourd’hui à 13 h au cinéma Impérial dans le cadre de Cinemania. Amélie Revert

3- Silicon Valley, saison 6

C’est le chant du cygne pour une de mes comédies préférées à la télévision américaine depuis quelques années. Silicon Valley a lancé sa sixième et dernière saison la semaine dernière sur HBO, et l’univers satirique de Mike Judge (Office Space, Beavis & Butthead) est plus affuté et assassin que jamais. Cette incursion dans le monde des grosses corporations et des nouvelles technologies porte un regard acide, mais lucide, sur les progrès technologiques, qui se font souvent au détriment de nos rapprochements humains. Vous allez rire jaune et réfléchir. Sur HBO. Stéphane Morneau

 

 

4- Sibyl

Le duo Justine Triet (réalisatrice) et Virgnie Efira (actrice) est de retour. Si elles nous avaient émus et fait sourire avec Victoria (2016), c’est dans un registre plus grave qu’on les retrouve aujourd’hui. L’obsession, l’admiration (est-ce l’amour?), la domination et le mensonge sont brillamment mêlés à l’histoire de Sibyl, cette psychologue qui se consacre à l’écriture d’un roman. Présenté à Cinemania samedi à 16 h au théâtre Outremont et mardi à 20 h 15 au cinéma Impérial. Amélie Revert

5- Aura

Le spectacle de sons et lumières qui anime chaque soir la Basilique Notre-Dame, dans le Vieux-Port, ne devait durer qu’un temps. Mais devant l’enthousiasme du public, Aura dure encore un peu. Grandiose et féerique, cette animation est une belle façon d’apprécier un joyau du patrimoine, dont les voûtes, la nef et les colonnes semblent s’animer au gré des projecteurs. Un seul regret: la séance est trop courte. Chloé Machillot

 

 

6- Bérénice ou la fois où j’ai presque fait la grève de tout!

Bérénice déteste son prénom «rididi» qui rime avec saucisse, réglisse, hélice, Elvis et pé… «Hé oh! Ça va hein?» Au point où la pétillante et dégourdie protagoniste de ce roman graphique menace ses parents de faire la grève de tout s’ils ne le changent pas. C’est alors qu’elle découvrira l’origine de ce prénom, et par la même occasion, l’univers fascinant et mystérieux de Réjean Ducharme. Avec sa plume vitaminée et colorée, la comédienne et désormais auteure Catherine Trudeau donne vie à cette enfant attachante et rend un bel hommage au célèbre écrivain fantôme. Les illustrations signées Cyril Doisneau égayent le tout. Aussi réjouissant pour les jeunes que les moins jeunes. Aux Éditions de la Bagnole. Marie-Lise Rousseau

 

 

 

7- Les Misérables

Le réalisateur français Ladj Ly a accompli un tour de force avec ce film coup-de-poing: celui de transmettre avec nuance et sans parti pris les tensions des banlieues défavorisées de Paris. Dans ce drame social qui se déroule l’espace d’une journée, on suit des policiers, des immigrants, des enfants, des marchands de même qu’un lionceau. Sacré Prix du jury à Cannes, Les Misérables (dont le titre renvoie à l’œuvre de Victor Hugo) traite de réalités brûlantes d’actualité, comme les bavures policières, la radicalisation des jeunes et le racisme dans un puissant symbolisme. Samedi à 20 h 30 et dimanche à
14 h 15 à Cinemania.
  Marie-Lise Rousseau

Et on se désole pour…

Les entractes inutiles

On est peut-être malchanceux, mais tous les spectacles auxquels on a assisté récemment comportaient un entracte, et ce, peu importe la discipline: théâtre, musique, cirque. Un moyen de faire respirer le spectacle ou une occasion de simplement renflouer les coffres des salles en ouvrant le bar aux spectateurs? On se pose la question. Dans bien des cas, ces pauses viennent seulement allonger une représentation qui devrait d’abord être resserrée. Plutôt qu’un entracte, pourquoi ne pas couper 15 minutes au show? Benoit Valois-Nadeau

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