Critiques CD: Zazie, Inna Modja et Cee Lo Green

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Zazie, Inna Modja et Cee Lo Green.

Rêve et révolte Inna Modja Motel Bamako Note:

Finie la pop bonbon des deux premiers albums pour Inna Modja. Résolument urbain et farouchement engagé, Motel Bamako est autant un retour aux sources qu’un acte de résistance. La belle se rebelle devant les obscurantismes qui gangrènent son Mali, opposant aux malheurs de son pays un chant d’espoir et de révolte. Groove électro en trame de rap en bambara et de rythmes de kora – si les racines de ce long jeu sont profondément maliennes, ses fruits, eux, touchent l’universel.
– Sébastien Tanguay

Mélancolique Zazie Encore heureux Note:

Le neuvième album de Zazie s’annonçait lumineux: pochette jaune et décalée et un titre, de prime abord, sans ambiguïté. Pourtant, après deux écoutes, on a plongé dans un univers mélancolique. La chanteuse de Rodeo et de Totem, qui nous avait habitués à des pièces rock à succès, nous demande plus d’efforts et d’attention pour Encore heureux. Jolies mélodies, textes et jeux de mots bien ficelés, voix rauque plus éraillée, à plus de 50 ans, Zazie a mûri et on l’aime aussi comme ça!
– Anicée Lejeune

Demander pardon Cee Lo Green Heart Blanche Note:

Heart Blanche sert de lettre d’excuses pour Cee Lo Green. Après avoir été impliqué dans une affaire de viol en 2014, le chanteur tente de se racheter avec cet album de chansons pop feel good aux paroles parfois lourdes de sens. Toutefois, les textes ne sont pas convaincants, ou est-ce lui qui n’est pas convaincu? On le sent à moitié repenti sur fond de blues, et complètement pardonné sur une trame disco. Trop peu trop tard.
– Virgine Landry