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Jouer d’un instrument de musique aide à améliorer sa mémoire

Une nouvelle étude américaine démontre les bienfaits cognitifs de la pratique d'un instrument, même à un âge avancé. Photo: Jordan Whitfield/Unsplash

Il n’y a pas d’âge pour se mettre à la musique. Des chercheurs américains affirment qu’apprendre à jouer d’un instrument à l’âge adulte peut s’avérer très bénéfique lorsqu’on vieillit. De quoi susciter des vocations sur le tard.

Tout le monde n’apprend pas à jouer du piano à trois ans comme Wolfgang Amadeus Mozart ou Martha Argerich. Certains s’y prennent plus tard dans leur vie, et c’est tout à leur avantage. Des chercheurs de l’université américaine de Stony Brook ont cherché à déterminer si la pratique d’un instrument de musique durant l’adolescence et l’âge adulte avait un effet sur les troubles de la mémoire.

Ils se sont appuyés sur un sondage auquel avaient répondu plus de 10 000 bacheliers de l’État de Wisconsin en 1957. Les mêmes étudiants y ont répondu à nouveau en 1964, 1975, 1993, 2004 et 2011. Jamie L. Romeiser et ses collègues se sont particulièrement penchés sur les données recueillies en 2004 et 2011, lorsque plusieurs participants de l’étude ont dû réaliser des tests de mémoire. Durant l’un d’entre eux, on leur demandait de retenir une liste de mots et de la répéter douze minutes plus tard, après avoir été distraits par un des scientifiques.
Les personnes participant à cette étude avaient préalablement fourni des informations concernant leur rapport à la musique, et plus particulièrement s’ils avaient appris à jouer d’un instrument au lycée ou plus tard dans leur vie. La majorité d’entre eux (55%) n’avaient pas joué de la musique depuis leur adolescence. Seuls 8% avaient continué à jouer d’un instrument tout au long de leur vie, en bons mélomanes.

Les chercheurs de l’université de Stony Brook ont remarqué que les musiciens de l’étude longitudinale du Wisconsin s’en sortaient mieux aux tests de mémoire que ceux qui ne pratiquaient pas le 4ème art. Si tous les participants montraient des signes de déclin cognitif à partir de la soixantaine, les scores des instrumentistes étaient supérieurs à ceux des personnes qui n’avaient jamais appris à jouer d’un instrument.

Plus surprenant encore, les bénéfices de la pratique musicale n’étaient pas réservés aux personnes qui ont commencé à s’y intéresser au lycée. Ceux qui ont commencé à faire de la musique à l’âge adulte avaient aussi une meilleure mémoire épisodique. De quoi nous donner envie de ressortir la vieille guitare qui traîne dans le placard depuis notre adolescence.

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