FME – Pourquoi sept heures de route en valent le coup

Scène Vidéotron de La Guinguette chez Edmund du FME
Terrain de La Guinguette chez Edmund du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue Photo: Louis Jalbert
Bria
Bria, artiste americana et complice musicale d’Orville Peck, s’est produite au Diable rond. Photo : William B. Daigle

Pour la pluralité des genres musicaux

Rock garage, neo-soul, R’n’b, indie rock, post-disco, pop planante, neo-psychédélique, art punk, noise, grindcore, americana, rap… : toute la gamme des influences musicales imaginables résonnent dans l’air rouynorandien durant le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, sans la moindre discrimination. Que leur musique soit délirante, enivrante ou pesante, les artistes de la programmation ont certainement en commun des propositions singulières, qui leur sont propres, aux accents alternatifs. Et cette sélection éclectique outrepasse les frontières québécoises, avec des artistes venant de Toronto, du Maryland, de Brooklyn, de la Belgique, de la France ou même de Tel Aviv.

Larynx, en prestation au Cabaret de la dernière chance
Larynx en prestation au Cabaret de la dernière chance. Photo : Louis Jalbert

Pour une immersion intimiste dans la ville

Outre la scène extérieure principale, la horde d’artistes — ils sont plus de 90 — envahit petits bars tels le Cabaret de la dernière chance ou le Diable rond, salles de spectacle comme Le Paramount ou le Petit Théâtre du Vieux Noranda, club de curling ou berges du lac Osisko, avec la Guinguette chez Edmund. Ce qui est également formidable, c’est que tous ces déplacements s’effectuent aisément à pied (bien qu’un service de navettes conduites par de gentils bénévoles soit offert en tout temps pour donner un coup de pouce aux festivalier.ère.s).

Laroie au FME
Laroie a donné le premier show caché jeudi au FME devant la fonderie Horne. Photo : Louis Jalbert

Pour les shows cachés 

Qu’est-ce qu’il y a entre les shows? Encore plus de shows! Que ce soit dans la Punk House, un magasin général, une librairie (délicieusement nommée Livresse), un stationnement, un centre communautaire au côté suranné, au verdoyant Parc botanique, à la plage ou en face de la fonderie Horne (oui, celle qui est source d’arsenic et de polémique), ces concerts font découvrir au public fêtard — tant diurne que nocturne — encore plus d’endroits de la ville.

Parcours scénographique du FME
Le fauve rose trône à La Guinguette chez Edmund, l’une des scènes du FME. Photo : Louis Jalbert

Pour le parcours scénographique

Le FME ne met pas qu’en valeur la musique : les arts visuels occupent également une place de premier ordre, sous l’égide de la cofondatrice et directrice artistique, Karine Berthiaume. « Le FME, c’est un vecteur de créativité », a attesté le réalisateur Dominic Leclerc, croisé au café St-Honoré du centre-ville, qui façonne les bandes-annonces du festival.

La 10e année du festival a constitué un tournant, s’est remémorée Karine en entrevue : « Je me suis tournée vers d’autres univers, d’autres artistes pour qu’ils me proposent leur vision du FME, ce qui a créé des affaires super chouettes. » C’est ainsi qu’ont pris forme au fil des années une panoplie d’œuvres en 3D (comme ce robot géant imaginé émergeant de la mine, de Renaud Hébert), au gré des thèmes et identités visuelles du FME, qui varient d’une édition à l’autre.

Cette année, 16 de ces artéfacts, disséminés en plein cœur de Rouyn-Noranda, composent un parcours scénographique retraçant l’évolution du FME. Lorsque le parcours scéno sera démonté, Karine désirerait que ces vestiges des éditions antérieures continuent d’égayer la ville en trouvant refuge, par exemple, dans des cages d’escalier, des résidences pour personnes âgées ou des écoles.

Guillaume, festivalier et Rouynorandien
Le festivalier Guillaume habite en plein cœur de Rouyn-Noranda. Photo : Christian Leduc

Pour les Rouynorandien.ne.s

C’est bien simple, les résident.e.s vibrent au diapason des visiteur.euse.s! Déambuler au centre-ville, s’attabler dans un café ou prendre un verre offert par une maison de disques dans un stationnement constituent tant d’occasions de piquer une jasette avec gens attachants qui s’avèrent demeurer à un jet de pierres de là. Leur bonheur de recevoir des mélomanes de partout est palpable, nous pouvons en témoigner.

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