Apparition sinistre du mot «woke» dans l’Assemblée nationale

Alors, nos politiciens sont rendus à se lancer le mot “woke” dans l’Assemblée nationale. Faute de définition dans le dictionnaire, M. Legault a proposée la sienne : «Pour moi, (un woke) c’est quelqu’un qui veut nous faire sentir coupable de défendre la nation québécoise (…). C’est quelqu’un qui voit de la discrimination partout».

Soyons attentifs. Le mot “woke” est dangereux et n’a pas sa place dans un discours démocratique et civique. Originaire du marécage politique américain et de la ré-emergence d’idéologies néo-fascistes, ainsi que chouchou des chaînes Fox et autres du genre, “woke” est lancé comme insulte à tous ceux et celles qui osent s’opposer aux politiques discriminatoires d’un gouvernement élu.

Certains politiciens québécois peuvent bien être offensés lorsqu’on dénonce les lois 96 et 21, mais traiter leurs opposants de “woke” est faux, enfantin, et malicieux, et ne change en rien la vraie nature discriminatoire de ces lois. La loi 21, qui interdit le port de symboles religieux, inclut la clause nonobstant qui la protégé à l’avance d’être déclarée anti-constitutionnelle, car les législateurs savaient qu’elle était discriminatoire et contraire même à la Charte québécoise des droits et libertés de la personne du Québec. Je croirai à la justification séculaire du gouvernement québécois lorsqu’il effacera tous les noms de saints et de saintes catholiques de ses écoles publiques, villes, rues et grands boulevards, et de cette fête nationale si séculaire, la Saint-Jean Baptiste.

Citoyens et citoyennes, ne vous laissez pas séduire aveuglement par le mot “woke”. C’est une diversion politique et populiste. N’ayez pas crainte de défendre les libertés garanties par la constitution canadienne et la Charte des droits et libertés de la personne. Surtout, continuez à appeler sans crainte de vous faire insulter tout ce qui est discriminatoire par son nom : la discrimination.

Fede Sanchez
Consultant en relations publiques, Montréal