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«Des conséquences importantes, voire désastreuses pour l’écologie» de Montréal

Une branche bloque une rue de Montréal. Photo: Matéo Gaurrand/Métro

Même si le décor, embelli par des arbres givrés, a revêtu une allure enchanteresse le temps de quelques photos, les conséquences du verglas pèsent lourd sur les arbres.

«L’accumulation de verglas est importante. Les arbres ont beaucoup souffert et vont souffrir», prévient le chef de la division recherche et développement scientifique du Jardin botanique de Montréal, Michel Labrecque.

Le chercheur s’inquiète particulièrement de l’impact des nombreuses fractures de branches sur la santé des arbres causées par les précipitations importantes de pluie verglaçante d’hier.

«Ce n’est pas comme si on était venu couper une branche avec une scie, qui fait une blessure bien droite et qui cicatrise bien. Dans ce cas-ci, ce sont des déchirures qui ne vont pas nécessairement bien guérir. Il va falloir élaguer correctement la branche. Parfois, il faut même abattre des arbres parce qu’ils sont dangereux et sont déstabilisés dans leur architecture.»

Un autre aspect «embêtant» soulevé par Michel Labrecque est la perturbation du système reproducteur des arbres et la menace pour la survie des végétaux environnants que celle-ci entraîne. «À ce temps-ci de l’année, les arbres bourgeonnent. Les bouts de branches qui cassent affectent la production de fleurs et de graines. Ça peut aussi nuire à la survie de plantes d’ombre en créant des zones de soleil.»

L’épisode de verglas aura certainement des conséquences importantes, voire désastreuses pour l’écologie. Le bris et l’émondage des branches infligent des plaies aux arbres. Celles-ci sont de véritables portes d’entrée pour des organismes nocifs, à un moment de l’année où l’arbre est vulnérable.

«Au printemps, les arbres reprennent vie et la sève remonte. Leur élagage va provoquer beaucoup de coulées, ce qui peut attirer davantage les bactéries, les champignons, les parasites et les moisissures, explique Michel Labrecque. C’est le pire moment de l’année pour infliger des cassures aux arbres. On peut élaguer les arbres l’été, à l’automne ou l’hiver, mais on n’élague pas le printemps», conclut-il.

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