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Trois scénarios proposés pour Fort-Lorette

Vue aérienne du site de Fort-Lorette
Le site de Fort-Lorette jouxte l’église de la Visitation et longe la rive. Photo: Collaboration spéciale/Ville de Montréal

Trois aménagements possibles du site archéologique de Fort-Lorette sont soumis à l’opinion publique. Les citoyens peuvent se prononcer sur ces propositions par l’entremise d’un sondage en ligne. Les résultats devraient être connus en décembre.

Depuis le 18 novembre, la population peut exprimer sa préférence pour une des trois configurations du futur parc du site de Fort-Lorette près de l’église de la Visitation, proposées par la Ville de Montréal.

«Dans ces scénarios, on trouve de la grande intensité d’aménagement jusqu’à la plus petite», mentionne le conseiller de Ville du Sault-au-Récollet, Jérôme Normand.

Les trois propositions sont soit une grande jetée qui mène à une rotonde en porte-à-faux ou bien une promenade aménagée le long de la rive et qui borde le site ou alors une multitude de sentiers secondaires qui arrivent à des lieux d’interprétation aménagés sur les coins du site.

Le sondage en ligne permet aux citoyens de déterminer, entre autres, laquelle des trois propositions pour le futur parc de Fort-Lorette est en phase avec la mise en valeur des trouvailles archéologiques, le patrimoine paysager ou la réconciliation avec les peuples autochtones

Des images sont publiées pour expliquer clairement de quoi il s’agit. On assure aussi que ces plans ne sont pas coulés dans le béton. L’ultime décision pourrait prendre en compte des éléments d’un scénario préférentiel qui seraient intégrés à un autre.

Trois scénarios pour Fort-Lorette
La visualisation des trois aménagements proposés. Image: Ville de Montréal

Pour donner son avis de manière éclairée, il faut consulter la documentation mise à la disposition du public. Les citoyens peuvent lire les rapports des fouilles ou le document de synthèse des ateliers de travail qui ont permis d’imaginer ces aménagements.

Durant l’année, trois séances de travail ont permis à des experts et des représentants de la Ville de plancher sur l’avenir du site de Fort-Lorette.

Autour de la table étaient réunis des représentants de sociétés d’histoire, de la fabrique de l’église de la Visitation et du Centre linguistique et culturel de Kanesatake.

Inexploitée?

Malgré le foisonnement de données, les projets laissent des spécialistes un petit peu sur leur faim, notamment en ce qui concerne un immense édifice jouxtant le terrain et qui servait de buanderie aux sœurs de Miséricorde.

«La grande inconnue, c’est la décision pour l’ancienne buanderie. Ce bâtiment conviendrait parfaitement pour une institution muséologique, quelle que soit la forme qu’elle prendra. Il pourrait même servir à héberger des organismes communautaires», soutient Yvon Gagnon, coprésident de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville qui a participé aux travaux d’idéation des aménagements.

«Aucune fonction n’a été affectée au bâtiment parce que la Ville nous a dit qu’elle ne savait pas ce qu’elle allait en faire. Ils maintiennent la bâtisse en bon état et font des réparations», relève l’architecte et citoyen engagé du Sault-au-Récollet, Jocelyn Duff, qui lui aussi a pris part aux discussions sur l’avenir du site.

Dans le sondage, il est indiqué que l’ancienne buanderie devrait faire l’objet d’une requalification «permettant une vocation contemporaine et une meilleure interaction avec le futur parc. Des espaces extérieurs dédiés à ses futurs usagers sont également programmés.»

La mairesse d’Ahuntsic-Cartierville et responsable du patrimoine au comité exécutif de la Ville de Montréal confirme que l’avenir du bâtiment est encore à déterminer.

«La Ville souhaiterait un usage transitionnel avant de pouvoir déterminer un projet définitif», confie Émilie Thuillier.

Une expertise est menée par le Service de la gestion du patrimoine immobilier de la Ville pour savoir ce qui peut être fait avec la buanderie.

Construit en 1691, le Fort-Lorette avait remplacé la Mission de la Montagne à Montréal, destinée à l’évangélisation des autochtones, qui a été fermée en 1696.

Le terrain de plus de 4400 mètres carrés (presque la surface d’un terrain de football) appartenait à la congrégation religieuse des sœurs de Miséricorde. Il avait été vendu en 2016 pour 2 M$ au promoteur Antonio Rizzo et voué à un développement immobilier. La Ville l’a racheté en 2017 pour 5,7 M$. Après une première fouille archéologique, il a été classé par le ministère québécois de la Culture.

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