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En patrouille avec les agents du MAP dans le nord-est de Montréal

La brigade de policiers à vélo du PDQ 39, dans Montréal-Nord. / Josie Desmarais/Journal Métro Photo: Josie Desmarais

Tous les jours de la semaine des agents du Module d’action par projet (MAP) patrouillent à vélo dans les arrondissements du nord-est de l’île de Montréal. Des troupes formées par des agents des postes de quartier 39, 42 et 45. Le but étant d’unir leurs forces dans la lutte contre la criminalité et avant tout d’instaurer à nouveau un climat de confiance et d’apaisement auprès de la population de ces quartiers.

Métro a embarqué à bord de la voiture du SPVM pour quelques heures, afin de suivre au plus près le travail des agents du MAP qui se relaient 7 jours sur 7.

Le sergent Patrick Marinier du poste de quartier 39 (Montréal-Nord) nous guide. Il connaît l’arrondissement comme sa poche. Son équipe composée de sept agents à vélos est la «meilleure» dit-il fièrement avec un grand sourire.

Il nous explique que le travail de ses agents est primordial et la patrouille à vélo amène une meilleure approche pour le contact. «C’est aussi moins répressif auprès de la population.»

Il est 13h30 et le premier point de patrouille s’effectue aux abords d’un parc où des coups de feu ont été tirés récemment.

Aujourd’hui, tout semble plutôt tranquille mais chacun reste attentif et observateur.

Quelques habitants viennent aborder les agents à vélo pour parler mais aussi leur donner des possibles indices pouvant aider les enquêteurs. L’ambiance est bonne et la cohabitation avec les riverains au rendez-vous.

«C’est un point important sur lequel nous voulons insister», précise le sergent. «Chaque information, aussi mince soit-elle, est importante. C’est le nerf de la guerre», dit-il.

L’œil vif

Un peu plus loin au détour d’une rue, la patrouille croise une vieille connaissance. L’individu est connu des services de police et est interdit de conduire une auto.

Le contrôle s’effectue sans opposition, «il savait à qui il avait affaire», commente le sergent.

Les interpellations qu’effectuent les agents ne sont pas faites au hasard précise-t-il. Le travail de terrain est aussi important que celui de recherche.

En direction d’un «quartier chaud» de Montréal-Nord, le sergent Marinier insiste sur le fait qu’ils sont bien vus par la population et que grâce à ces opérations les habitants se sentent plus en sécurité et coopèrent plus facilement.

Au croisement Pascal et Lapierre, la patrouille s’arrête et observe. Leur présence est appréciée par les familles et les enfants, qui les interpellent par des bonjours et des signes de la main.

Il se peut que l’individu qu’il recherche ce jour-là soit dans le secteur. La patrouille se divise alors en deux. Trois d’entre eux font le tour du quartier et les quatre autres restent en poste au coin. Le vélo facilite l’accès aux zones moins accessibles par véhicule.

Brouiller les pistes

En direction du parc Marie-Victorin (Rivière-des-Prairies), autre lieu de fusillade plus tôt dans l’année, le sergent Marinier tient à «brouiller les cartes».

«Les délinquants connaissent les PDQ. Le fait que des agents d’autres arrondissements viennent ici va les surprendre».

Les agents ont d’ailleurs appréhendé la semaine dernière dans ce même secteur un individu en possession d’une arme à feu chargée sur lui.

Après quelques échanges en créole haïtien avec certains habitants du quartier, c’est l’heure de rentrer au poste.

«La mission première reste de rétablir l’ordre et d’établir un climat de sécurité et ainsi redonner le quartier aux résidents qui y habitent», insiste le sergent Marinier, témoin de l’évolution de cet arrondissement depuis 1997. Date à laquelle, il est entré en fonction au PDQ 39.

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