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Le Centre communautaire Bon courage recherche de nouveaux locaux

Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Frédéric Lacroix-Couture

Se sentant à l’étroit, le Centre communautaire Bon courage cherche à déménager ses pénates ailleurs à Saint-Laurent. L’organisme offrant divers services aux résidents du quartier Hodge-Place Benoit jette un œil sur le bâtiment de l’Office national du film (ONF), situé sur le chemin de la Côte-de-Liesse, qui deviendra bientôt vacant.

«Il y a un manque d’espace. Dans une perspective où l’on veut travailler avec certains partenaires comme le CPE qui a des places dans le secteur, ce serait très bien de se voir ensemble dans le même bâtiment. On pourrait utiliser les mêmes cuisines et les mêmes salles pour des activités», explique le directeur de l’organisme, Mame Moussa Sy.

Le centre est abrité dans le sous-sol d’un immeuble à logements. L’endroit est insuffisant pour répondre aux services qu’il souhaite ajouter. Bon courage aimerait notamment pouvoir tenir une cuisine collective ou offrir la pratique de certains sports dans des salles multifonctionnelles.

L’organisation voudrait aussi que son service de halte-répit puisse être présent dans ses locaux. À l’heure actuelle, elle doit emprunter une salle à l’extérieur de ses murs.

Pour le centre communautaire, il n’est pas question de quitter le quartier. Le départ prochain de l’ONF vers le Quartier des spectacles représente ainsi une opportunité intéressante puisque l’immeuble se trouve à environ 800 mètres de Hodge-Place Benoit.

«À l’ONF, on aurait des espaces plus adaptés parce qu’il y a vraiment de la place», soutient M. Sy.

Comme autre option de relocalisation, il cible le redéveloppement d’anciens bâtiments industriels appartenant au Groupe Aldo sur la rue Hodge, derrière le quartier, où quelque 2 000 logements pourraient être construits.

Insalubrité

M. Sy souhaite que ce projet de déménagement soit aussi l’occasion de transformer tout le secteur de Hodge-Place Benoit pour améliorer la qualité des logements.

Le directeur relate que les locaux du centre communautaire sont touchés par un problème d’insalubrité avec la présence notamment de souris et de coquerelles.

«On se bat tant bien que mal pour préserver l’intégrité de nos locaux», soutient-il.

Copropriétaire de l’immeuble depuis quelques années, Min Zuo assure avoir procédé l’an dernier à de l’extermination à la suite d’une inspection de la Ville de Montréal.

«Maintenant, je pense qu’il n’y en a pas. S’il y’en a, on va appeler l’exterminateur tout de suite, assure Mme Zuo, qui dit travailler tous les jours pour régler ces problèmes. C’est tolérance zéro pour ce qui est de souris et des coquerelles.»

La chargée de projet et responsable de la salubrité des logements du centre Bon courage, Line Beauséjour, confirme qu’une collaboration s’installe avec les propriétaires afin de remédier à la situation.

Selon l’arrondissement de Saint-Laurent, le bâtiment est ciblé par le plan pour des conditions de logement décentes de la Ville de Montréal qui vise à traiter les problèmes de salubrité.

Le centre Bon courage voudrait une intervention des propriétaires afin de revamper leurs locaux. Mme Zuo indique réaliser des travaux extérieurs pour améliorer l’état de l’immeuble. Toutefois, étant donné que le bail est commercial, les rénovations intérieures sont sous la responsabilité de l’organisme, fait-elle valoir.

Aide

Bon courage interpelle les autorités municipales pour les aider dans leurs démarches de relocalisation.

Lors des conseils d’arrondissement de mars et d’avril, le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, a mentionné que la ville-centre a signifié à Ottawa son intérêt pour l’acquisition du bâtiment de l’ONF. Si Montréal met la main sur l’édifice, les différentes opportunités seront ensuite évaluées, a-t-il ajouté.

Selon lui, le seul autre espace potentiel dans le secteur pour le centre communautaire est un établissement de la rue Houde. Une garderie et un édifice de l’école Katimawik y logent déjà.

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