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Le Pape au cinéma : des Montréalais prient pour la réconciliation

La messe papale diffusée dans une salle du cinéma Guzzo Lacordaire
La messe papale diffusée dans une salle du cinéma Guzzo Lacordaire Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro Média

Les cinémas Guzzo diffusaient gratuitement la messe papale qui se déroulait au sanctuaire de Sainte-Anne-De-Beaupré, le 28 juillet à 10h. Métro s’est rendu au Méga-Plex Lacordaire à Saint-Léonard afin d’assister à la diffusion. 

Si les salles du cinéma n’étaient pas pleines, plusieurs Montréalais venant de tout l’est se sont déplacés pour assister à la messe papale historique diffusée sur grand écran. Si les visiteurs étaient majoritairement composés d’aînés, on comptait quelques familles parmi eux.

La plupart des croyants que nous avons rencontrés évoquent l’importance du sujet de cette messe, soit la réconciliation de l’Église avec les peuples autochtones, victimes notamment de violences physiques, psychologiques, culturelles et sexuelles dans les pensionnats catholiques.

Lors de la diffusion, certains spectateurs ont commencé à prier au moment où à l’écran, une femme autochtone entame une prière pour la réconciliation et l’espérance. Ils ont aussi accompagné les chants eucharistiques.

Un père et son fils prient au cinéma lors de la diffusion de la messe papale. CP:Matéo Gaurrand-Paradot, Métro Média

Une visite papale pour le pardon

André Lafontaine, 80 ans, est venu du secteur de Mercier pour assister à l’évènement. «J’espère (que le Pape) va apporter la paix dans le monde». Pour lui, assister à cette présentation est un moyen de garder la foi : «je crois en Dieu et le Pape le représente».

C’est un moment spécial car le Pape est venu faire amende honorable et demander le pardon aux Autochtones

Anthony Lombardi, un catholique de Rivière-des-Prairies

Venu de Rivière-des-Prairies avec sa famille, Anthony Lombardi affirme que la messe était un moment spécial, «car le Pape est venu faire amende honorable et demander le pardon aux Autochtones».

Anthony s’attend à ce que cette visite tempère l’animosité, même s’il a conscience que tous les Autochtones ne pourront pardonner.

Tout le monde n’est pas satisfait. Les excuses n’effacent pas tout, affirme une dame croisée dans le cinéma. Selon elle, l’Église a encore des torts : «nos ancêtres (africains) ont aussi vécu beaucoup de souffrance. Et une partie de l’Église essaie encore de camoufler les agressions sexuelles sur les enfants».

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