Le projet Villeray dans l’Est grandit et devient un organisme autonome

Cela fait près de 20 ans, soit depuis 2004, que Villeray dans l’Est existe. Avant même de pouvoir souffler ses bougies, le projet de la Table de quartier s’est transformé en organisme indépendant.

«On est enfin devenu autonome», déclare avec enthousiasme Naïma Mehennek, coordinatrice du projet, en entrevue avec Métro.

Auparavant, ce projet collectif qui vise à dynamiser le quartier de Villeray et à y créer du lien social évoluait sous la gouvernance de la Table. Grâce à son nouveau statut d’organisme sans but lucratif (OSBL), les membres pourront désormais avoir la maîtrise de leurs projets et activités, sans passer par un autre conseil d’administration.

«On a un mandat de participation et de mobilisation citoyenne. C’est un organisme implanté qui travaille avec les besoins des populations. Maintenant, on va aller s’asseoir à des tables sans que l’on décide à notre place», poursuit la citoyenne.

Cela va ouvrir de larges marges de manœuvre à Villeray dans l’Est, qui a un peu souffert pendant la pandémie.

L’organisme à la recherche de partenaires et de locaux

«On va chercher des partenaires et bénévoles pour mettre en place un programme d’activités qui répond aux besoins des habitants», indique Mme Mehennek.

Cet été, par exemple, les activités physiques et culturelles vont reprendre. L’organisme à présent autonome tient également à renforcer sa présence auprès des préoccupations des habitants. Par exemple, Villeray dans l’Est prévoit l’organisation de comités de mobilisation HLM.

«Des résidents de HLM sont pris par des problèmes d’insécurité. On donne des espaces pour aller voir, questionner et travailler sur leurs peurs», souligne-t-elle.

Toutes les activités sont gratuites ou peu dispendieuses. L’OSBL invite les habitants de Villeray – tout particulièrement les immigrants – à s’impliquer.

En parallèle, Villeray dans l’Est, actuellement situé au premier étage du 1982, rue Tillemont, cherche un nouveau local, principalement pour accueillir plus de gens et permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite.