Meurtre d’Adam Zembovicz: le père souffrait d’un «délire de persécution»

Photo: Facebook

Rafal Zembovicz retrouvé pendu dans la remise derrière sa résidence après avoir tué son fils Adam, 10 mois, le 5 juillet 2015, à Anjou, avait développé un «trouble psychotique (délire de persécution) suivi d’une dépression majeure», tel que révélé dans le rapport du coroner Gilles Sainton.

Cette conclusion a été déterminée par des membres du Groupe McGill d’études sur le suicide de l’Institut Douglas de Montréal.

Dans les documents laissés par M. Zembovicz, il dit se sentir dépressif et avoir des idées suicidaires depuis longtemps. Malheureusement, il n’a jamais consulté de médecin pour ce problème.

Il avait plusieurs facteurs de risque de suicide: «il souffrait d’anxiété, sa situation familiale n’était pas satisfaisante et sa situation conjugale était conflictuelle», peut-on lire dans le rapport du coroner.

M. Zembovicz consommait aussi du pentobarbital, un médicament de la famille des barbituriques. Il est utilisé pour ses propriétés anxiolytique, hypnotique, antiépileptique et anesthésique, mais également comme drogue.

Un usage chronique de cette substance crée rapidement une dépendance. Elle peut être responsable de nombreux effets indésirables dont «des troubles de l’équilibre, de la vue, de la concentration, de la mémoire, mais aussi de l’humeur et être la cause de délire.»

Les résultats toxicologiques ont détecté un taux de 15 pg/ml de pentobarbital dans le sang de M. Zembovicz. La concentration thérapeutique pour ce médicament est de 1 à 5 pg/ml. Au-delà de 5 pg/ml, on parle alors de concentration toxique, alors que plus de 8 pg/ml est considéré comme une concentration létale.

En instance de divorce et aux prises avec des problèmes personnels, l’événement déclencheur est la visite d’un huissier qui lui apportait les documents relatifs à son divorce, indique le rapport.

Aucun indice ne permet au coroner de croire à l’intervention d’une tierce personne. L’examen de la scène et les documents retrouvés indiquent clairement que M. Zembovicz s’est suicidé après avoir tué son fils.

Le décès du petit Adam, 10 mois, est dû à l’effet combiné d’une asphyxie par suffocation et d’une intoxication aiguë au pentobarbital.

Il a été retrouvé dans la remise se trouvant à l’arrière de la résidence familiale, vers 21h50, enveloppé dans un sac de plastique. Son décès a été confirmé sur place.

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