Rick Cameron, la passion de la musique au bout des baguettes

Éric Laporte, alias Rick Cameron, dans son magasin de Mercier Photo: Mario Beauregard

Éric Laporte vit sa passion depuis plus de 30 ans. L’enfant de Mercier, musicien depuis l’âge de 13 ans sous le nom de scène de Rick Cameron, a ouvert il y a six ans, Studio-Musique Cameron, un magasin et une école de musique.

« Ce magasin, c’est un rêve d’ado », confie Éric Laporte. Situé dans le Centre Commercial Domaine, l’établissement s’étend sur plus de 4 000 pieds carrés. Il regorge de guitares, de pianos, de batterie ou de violons, mais comprend également des studios pour musiciens, une école de musique qui accueille 340 familles du quartier chaque année et un studio de fitness animé par sa conjointe Christine. L’entrepreneur se souvient encore de sa première vente, un piano. Depuis, six années ont passé et il songe encore à s’agrandir, en incluant peut-être un atelier de lutherie. « On a fait une excellente année, se réjouit-il, d’ailleurs on n’a plus rien en matériel de sonorisation… ».

Redonner à la communauté

Aujourd’hui Éric Laporte veut partager sa réussite avec Mercier. « J’ai toujours été un fier Montréalais », justifie-t-il. Le 21 février, il remet un chèque de 1135$, produit de concerts donnés au mois de novembre, au Clac de Guybourg, pour aider l’organisme à financer les activités pour les enfants du quartier. « On ne joue pas pour soi, on joue toujours pour les autres », estime-t-il.

Il se désole que la culture ait de moins en moins de place à l’école et passe après le cellulaire. Son école de musique accueille de nombreux enfants qui viennent pratiquer le solfège, un instrument ou encore le chant. « Nous sommes le luxe du luxe », lâche-t-il. Pourtant, d’après les parents qu’ils rencontrent, les enfants qu’il accueille réussissent mieux à l’école lorsqu’ils pratiquent la musique. Ils sont plus organisés, plus responsables. Des enfants autistes ou trisomiques fréquentent également son école et améliorent ainsi leur qualité de vie. « C’est notre récompense », commente M. Laporte.

À 46 ans, le musicien-entrepreneur concède jouer moins qu’avant faute de temps. Mais la passion est toujours là. « Il faut aimer la musique pour en vendre », lance-t-il. À 77 ans, son père vient chaque jour au magasin. Il se souvient des débuts de son fils, quand l’adolescent de Tétreaultville, s’est mis en tête de jouer de la batterie. « Et puis il fallait emporter tout ça dans le char pour ses concerts », s’amuse-t-il.

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