L'insignifiance du hockey

Voici quelques observations à la suite de la défaite du Canadien contre les Hurricanes de la Caroline lundi soir au Centre Bell.

L’ancien capitaine et adjoint du Canadien, Kirk Muller, était de retour à Montréal lundi soir. Son premier passage dans la métropole depuis qu’il est à la barre des Hurricanes de la Caroline. À aucun moment il n’a été montré à l’écran géant. Dommage car il aurait bien mérité une petite ovation de la part des partisans.

Muller n’était pas le seul ancien porte-couleur du Canadien présent au Centre Bell. Jaroslav Spacek, qui a qualifié Montréal de «cirque» au plus fort de la tempête provoquée par l’embauche d’un unilingue anglophone – Randy Cunneyworth – à la barre de l’équipe. Spacek, qui était déjà parti vers la Caroline au moment du changement d’entraîneur est revenu sur ses propos dimanche et lundi. En fait, il a surtout adouci ses propos.

Il a affirmé que Montréal est une ville extraordinaire pour gagner, mais difficile quand l’équipe perd. Il a aussi indiqué qu’il trouvait injuste que Cunneyworth n’avait pas droit à une vraie chance de faire ses preuves à cause de la question linguistique. Ah oui, il a également souligné qu’il appréciait l’anonymat dont jouissent les joueurs des Hurricanes à la maison. Je pourrais profiter de cette déclaration de Spacek pour frapper un peu sur les joueurs de hockey qui, contrairement à tous les autres sportifs en Amérique du Nord, cherchent à fuir les gros marchés.

J’en profiterai plutôt pour souligner l’insignifiance du hockey en Amérique du Nord. Dans la NFL et, dans une moindre mesure, dans la NBA et dans le baseball majeur, les athlètes font face à la même pression que les membres du Canadien. Il n’y a qu’au hockey où les joueurs ont le luxe d’empocher des millions pour jouer devant des fans qui n’en ont rien à branler, qui considèrent le hockey comme un cirque de luxe où on peut voir des Canadiens en colères se taper sur la gueule. Les médias américains sont encore assez polis pour parler des quatre sports majeurs (football, baseball, basketball
et hockey) mais ne vous laissez pas leurrer. Le hockey est fermement en quatrième position, et loin derrière ses «rivaux». Montréal adore le Tricolore. La ville vibre au rythme des «Glorieux».  N’empêche, il serait agréable d’avoir une équipe qui a un impact global et non seulement local.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.