De nouvelles unités modulaires en guise de classe dans MHM

Photo: Archives TC Media

Aux prises avec des écoles qui débordent, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) prévoit multiplier les projets de classes modulaires dans Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM). Ce moyen de palier l’augmentation constante d’élèves «démontre un manque de planification en éducation», selon le maire d’arrondissement.

«Apprendre que 32 classes-roulottes devront être installées huit mois avant la rentrée scolaire est troublant, commente Pierre Lessard-Blais, maire de MHM. L’arrondissement s’engage toutefois à collaborer avec la CSDM pour répondre aux besoins des enfants.»

En entrevue à Radio-Canada, l’élu a dit s’inquiéter de l’image négative que ces classes modulaires donneront aux enfants du quartier.

«En envoyant nos enfants dans ces classes-roulottes, je trouve qu’on leur envoie un mauvais message sur l’importance de l’éducation, surtout en bas âge», a-t-il confié à la Société d’État.

La CSDM, par l’entremise de son responsable des relations de presse Alain Perron, affirme que la commission scolaire n’en est qu’à l’étape préliminaire où elle identifie les écoles qui pourraient accueillir des unités modulaires. Selon lui, il est prématuré d’annoncer les écoles visées ou encore le nombre de classes-roulottes par école.

Un boom d’élèves
En septembre dernier, plus de 1250 élèves supplémentaires ont été accueillis en raison du boom démographique et de l’immigration.

Les prévisions ministérielles font état de 6800 élèves de plus d’ici cinq ans pour Montréal. Un chiffre qui ne tient pas compte de l’immigration ni des nouveaux développements immobiliers.

Dans MHM, ce boom immobilier se fait sentir depuis plusieurs années et il se poursuit. Les cinquième et sixième phases du Faubourg Contrecoeur, le projet résidentiel de la cour de voirie Honoré-Beaugrand et le projet immobilier de l’ancien garage Goyette rue Sainte-Catherine n’en sont que quelques exemples. Des projets en construction ou à venir qui risquent de maintenir la pression sur les besoins de locaux pour scolariser tous les enfants de l’arrondissement.

Une solution efficace
Pour Daniel Duranleau, les classes modulaires sont «un moindre mal.» Celui qui a été président de la CSDM et commissaire scolaire de Hochelaga-Maisonneuve, croit qu’il est toujours préférable de scolariser les enfants dans leur quartier plutôt qu’envisager leur déracinement vers des établissements hors secteur. Surtout pour des jeunes du primaire, ajoute-t-il.

«Les unités modulaires ne sont plus ce qu’elles étaient à l’époque. Elles ont beaucoup évolué et sont de bien meilleure qualité. On ne parle pas de roulottes de chantier. Elles sont des alternatives temporaires efficaces», estime-t-il.

L’arrondissement compte déjà quelques classes modulaires à Irénée-Lussier – annexe et à l’École des métiers de l’horticulture.

La CSDM reconnaît que les classes modulaires ne sont pas idéales, mais nécessaires. Elle entend bien poursuivre ses représentations auprès du ministère de l’Éducation pour que celui-ci finance davantage de projets d’agrandissement et de construction d’écoles.

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