Courir deux lapins à la fois

«Mais l’amour est plus fort que tout ça, Juliette!» «Quand tu tombes en amour pour de vrai, t’as pas besoin de jouer de game.» Voilà quelques-uns des commentaires que j’ai reçus en réponse à ma dernière chronique.

Après vous avoir confié la semaine dernière que j’avais autant d’orgueil qu’un poisson rouge et avoir partagé avec vous qu’un «sorcier» m’avait fortement conseillé de jouer la fille hyper occupée si je voulais que mes prétendants soient fous de moi, j’ai reçu de nombreuses réactions de votre part, chers lecteurs. Certains m’ont dit que, si je jouais le jeu du sorcier, j’allais devenir une manipulatrice de première; d’autres – que des gars, dois-je le préciser –, qu’il est vrai que les hommes sont des chasseurs nés et que le plan diabolique du «sorcier» avait toutes les chances de fonctionner.

Après réflexion, après avoir pesé les pour et les contre, après avoir analysé ma relation avec Charles qui ne va nulle part et qui me laisse souvent déçue, j’en ai déduit qu’il fallait que je coure deux lapins à la fois!

J’entends déjà les défenseurs du coup de foudre et les romantiques crier à l’hérésie, mais je crois que c’est ma seule option si je veux pouvoir fréquenter un garçon sans devenir complètement gaga. Cependant, je vous promets, mes grands passionnés, que si je tombe en amour, j’arrêterai tout ça!

Pour le moment par contre, il faut que je tente le coup. J’ai conclu que si je pouvais avoir un autre garçon dans ma vie avec qui j’entretiendrais une relation moderne, les messages contradictoires de Charles me paraîtraient beaucoup moins dérangeants et j’aurais tendance à ne pas attendre de ses nouvelles comme une dinde.

Certaines personnes lisent peut-être présentement ces lignes en se disant que c’est la pire idée du siècle, mais j’ajouterais ici pour ma défense que cette technique est empruntée à la gent masculine, qui l’utilise déjà depuis des décennies avec beaucoup de succès.

De plus, je sais après deux mois de fréquentation que Charles n’est pas l’homme de ma vie. Cela dit, il me plaît bien, et je ne suis pas encore prête à effacer son numéro de téléphone de ma liste de contacts. Donc, pas de raison de ne pas le garder dans les parages tout en ayant un autre prétendant!

C’est donc décidé, cette semaine, je réécris à ce sympathique jeune homme que j’ai rencontré après le Dîner en blanc. (Dîner auquel j’ai assisté avec un ami pour ne pas me trouver sans cavalier à la dernière minute comme c’est arrivé l’été dernier! Vous vous souvenez?) Il m’a écrit qu’il avait beaucoup aimé notre rencontre et qu’il aimerait qu’on se revoie. Eh bien, il ne le sait pas encore, mais aujourd’hui, c’est son jour de chance!

Prenez rendez-vous tout de suite, messieurs, je sens que, dans les semaines qui vont suivre, je serai très occupée!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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