Vibrations rue Curatteau: le MTQ cherche toujours des réponses

Photo: Mario Beauregard/Le Flambeau

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) admet que les problèmes de bruit et de vibrations des résidents de la rue Curatteau sont réels, mais peine à en identifier la cause principale, au grand dam des riverains.

Ceux qui ont participé à la soirée d’information du MTQ, hier soir, sont demeurés sur leur faim. Le Ministère doit poursuivre ses investigations avant de s’engager dans des mesures de mitigation autres que la réparation de la chaussée.

Le resurfaçage en profondeur de la chaussée de l’autoroute 25 en direction a été effectué durant la semaine du 19 mai et celui de la chaussée en direction nord est prévu du 1er au 4 juin.

Dans les prochaines semaines, le pavage de la rue de Boucherville, dont la structure est en piteux état, sera aussi refait. L’appel d’offres sera lancé en juin et le contrat sera ensuite octroyé dans les cinq à six semaines suivantes si tout se déroule bien.

Ces travaux en profondeur devraient améliorer la situation des riverains et diminuer les vibrations, croient les ingénieurs de la Ville de Montréal et du MTQ.

Les représentants du ministère des Transports du Québec et de la Ville de Montréal ont dû composer avec le ras-le-bol collectif des résidents de la rue Curatteau qui n’en peuvent plus du bruit et des vibrations affectant leur qualité de vie.

Mais le Ministère a besoin de nouvelles données pour bien déterminer la cause principale des vibrations aériennes et évaluer les mesures d’atténuation possibles.

À compter de la semaine prochaine, six nouvelles stations seront installées pour une période de quatre semaines à divers endroits le long de Curatteau pour évaluer le niveau sonore (vibrations aériennes).

Après quoi, les mesures seront analysées pour déterminer les meilleures interventions à mettre en place.

Le Ministère se penchera sur la possibilité de rehausser le mur antibruit et le talus visant à amoindrir la propagation du bruit, ce que rejetait du revers de la main le responsable du projet d’optimisation de l’autoroute 25 Alexandre Debs il y a un an à peine.

Entretemps, le Ministère sensibilisera les camionneurs à l’utilisation des freins Jacobs, une source d’irritant pour les citoyens, et les policiers afin de faire respecter les interdictions de camionnage sur Curatteau entre 19h et 7h.

La vingtaine de citoyens présents sont ressortis pour la plupart déçus de la rencontre avec le MTQ. Ils auraient aimé des engagements plus fermes de leur part, eux qui vivent avec les désagréments du bruit et des vibrations depuis plus de 10 ans. L’intensité des vibrations ayant fait l’objet de plaintes dès 1995.

Le phénomène n’est pas nouveau. Encore une fois, on discute et on discute, mais les engagements tardent à venir, déplorent des riverains.

«Le MTQ ne peut ignorer que les problèmes de vibrations vécus par les résidents de la rue Curatteau, qu’elles soient dans le sol ou dans l’air, se sont aggravés depuis l’ouverture de la voie de desserte. C’est leur responsabilité de trouver une solution définitive», indique Raymond Moquin, président du Collectif en environnement de Mercier-Est.

Relevés effectués par le Ministère
Les données compilées lors de la journée du 6 mars 2018 par le MTQ font état de pointe à 108 décibels à la hauteur du 2105, de la rue Curatteau. Elles se situent toutefois majoritairement entre 100 et 105 décibels de 9h30 à 15h30, ce qui équivaut au bruit d’une perceuse, d’une scie à chaîne, d’une motocyclette.

À la hauteur du 1971, Curatteau, les pointes enregistrées ont été de 115 décibels et se retrouvent majoritairement entre 105 et 110 décibels. La période mesurée étant les 5 et 6 mars 2018, de 12h à 7h. Un tel niveau de bruit est comparable à un spectacle de musique amplifiée, une sortie en discothèque

Une exposition prolongée à des bruits de plus de 75 décibels pendant huit heures par jour peut causer une perte d’audition, mentionne le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec dans son «Guide, cadre de référence sur le bruit» de juin 2016.

Le corps peut aussi réagir de diverses façons: fatigue, risques d’hypertension artérielle, troubles digestifs, nervosité, stress, etc.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.