Bois d’Anjou: des acteurs locaux déplorent le manque de consultation

Photo: Archives Le Flambeau

La Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM) s’inquiète de l’intention de la Ville de Montréal d’agrandir le Bois d’Anjou sans avoir consulté préalablement les principaux acteurs locaux.

Les terrains de la partie sud du Club de golf Métropolitain Anjou, qui pourraient être requis pour procéder à l’agrandissement souhaité, disposent présentement d’un zonage commercial et industriel.

La transformation de ces terrains situés dans le parc industriel angevin pourrait freiner des projets économiques importants, estime la CCEM. Les intentions de la Ville de Montréal doivent être accompagnées d’une vision économique intégrée, ajoute l’organisme.

La présidente et directrice générale de la CCEM, Christine Fréchette, se dit étonnée par «l’ampleur des terrains visés qui pourraient être transformés en parc.»

Elle indique que le Groupe C. Laganière, propriétaire d’un terrain à proximité du Bois d’Anjou, aurait offert à la Ville de Montréal d’acquérir un espace de 700 000 pieds carrés qui pourrait servir à l’agrandissement souhaité, sans toucher les terrains de la partie sud du golf.

«Je crois qu’il s’agit d’une base sur laquelle travailler.»

Mme Fréchette déplore la façon de faire de la Ville de Montréal, dont l’absence de dialogue avec les acteurs locaux dans ce dossier. Elle souhaiterait que la CCEM fasse partie des discussions, qu’elle soit consultée.

Perte potentielle de plusieurs millions en richesse foncière
La planification du secteur du golf a fait l’objet de plusieurs exercices de concertation depuis 1998 et dont le consensus a été enchâssé au Schéma d’aménagement de l’Agglomération de Montréal et au Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal.

Avec la grande affectation – Industrie, le schéma vise à renforcer le tissu industriel montréalais dans les créneaux porteurs d’avenir, de même que dans ceux qui font sa notoriété» -Extrait su Schéma de l’Agglomération de Montréal

C’est sur ce fondement que le développement du secteur s’est réalisé.

Plus de la moitié du secteur d’étude est identifié et protégé par la présence d’un boisé de conservation et d’un espace vert ou parc riverain. La partie restante dédiée au développement d’emplois équivaut à une superficie d’environ 8,9 millions de pieds carrés, soit moins de 49% de la superficie à l’étude.

Les terrains développés durant la première phase, sous la gouverne de l’ex-Ville d’Anjou, comptent 115 établissements d’affaires et génèrent plus de 6600 emplois.

La seconde phase, en cours de développement, compte déjà trois entreprises et près de 600 emplois.

Ces deux phases d’implantation de PME contribuent à une richesse foncière évaluée à plus de 300M$.

La dernière phase, une fois complétée, apporterait des retombées similaires aux deux phases précédentes.

«Le manque de transparence dans ce dossier engendre son lot d’inquiétudes qui aurait pu être évité. Il aurait été approprié d’étudier les possibilités de développement en concertation avec le milieu comme ce fut toujours fait dans l’arrondissement», a fait savoir l’arrondissement d’Anjou par voie de communiqué.

L’arrondissement dit avoir reçu de multiples demandes d’information de la part de la communauté d’affaires, de propriétaires et de développeurs.

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