Le Danemark s'attaque au gras saturé

Après avoir interdit les gras trans il y a quelques années, le Danemark
est devenu au début du mois d’octobre le deuxième pays à imposer une
taxe sur les produits
contenant des gras saturés. Une taxe de 2,15 euros par kilo de gras saturé sera ajoutée au coût de divers produits qui contiennent plus de 2,3% de gras, comme le beurre, les huiles de cuisson, les pizzas surgelées, le fromage, la viande, etc.

C’est toutefois la Hongrie qui a été le premier pays, un mois plus tôt,  à créer une taxe sur les produits gras, sucrés et salés, bref sur la malbouffe, appelée la «taxe hamburger».

Du côté européen, de plus en plus de pays pensent suivre la parade en imposant des taxes sur divers aliments tels les boissons sucrées, le gras et la camelote alimentaire en général. La France, l’Irlande et l’Écosse songent à imposer une taxe sur les boissons sucrées, chose pour laquelle milite activement la Coalition Poids ici au Québec.

Sinon, les Belges ont aussi démontré un intérêt à imposer une taxe sur les produits à haute teneur en gras saturé.

En Amérique du Nord, les initiatives sont plus timides, voire inexistantes. C’est vrai, on dénonce l’obésité, on déplore la montée du diabète de type II, etc. Mais qu’est-ce qui est fait concrètement pour contrer cette épidémie?

Bien sûr, l’initiative danoise n’est pas dénuée d’intérêt politique. Une nouvelle taxe rime avec plus d’argent dans les coffres de l’État. Mais tout de même, le pays fait office de leader mondial quand on parle de politique publique pour contrer la malbouffe. Pourtant, seulement 10% de sa population est obèse – alors qu’on parle de 33% aux États-Unis et que ce chiffre tourne autour des 25% au Canada.

Plusieurs détracteurs de cette taxe doutent de l’efficacité de celle-ci sur la consommation d’aliments gras. Que cette taxe aide ou non à diminuer l’obésité, elle apportera au moins de l’argent au gouvernement.

Ici, l’obésité a coûté 4,6 G$ au pays en 2008. Une telle taxe au Canada permettrait au moins de renflouer les coffres de l’État et des provinces qui peinent à assurer le financement du système de santé. Pourquoi pas?

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