Des candidats républicains misent sur le ressentiment face au confinement

Jason Lewis, candidat républicain au Sénat, s'exprime lors d'un rassemblement pour le président Donald Trump à l'aéroport régional de Bemidji, le 18 septembre 2020. Photo: Stephen Maturen/Getty Images
Paul J. Weber - The Associated Press

AUSTIN, Texas — À l’approche du scrutin électoral du 3 novembre, des candidats du Parti républicain souhaitent que les électeurs se rappellent de mauvais souvenirs des premières semaines et des premiers mois de la période du confinement du printemps pour vaincre leurs adversaires démocrates.

L’un d’entre eux se nomme Shelley Luther, propriétaire d’un salon de coiffure à Dallas au Texas, qui est devenue une vedette du mouvement d’opposition aux mesures de confinement le printemps lorsqu’elle a refusé de fermer son salon.

Mme Luther a passé deux nuits en prison pour son refus de fermer ses portes, et elle fait maintenant campagne pour obtenir un siège au Sénat des États-Unis.

Sa campagne, dans un district très rural et très républicain du Texas, représente un petit défi en comparaison avec ce que d’autres candidats républicains négligés doivent affronter ailleurs au pays. Ils tentent de rappeler aux Américains les conséquences néfastes du confinement afin d’être élus. Et pendant ce temps, le président sortant Donald Trump tente de convaincre les électeurs que le pire est passé.

Les vigoureuses dénonciations des mesures de confinement sont les pierres d’assises du candidat sénatorial républicain Jason Lewis au Minnesota. Celui-ci espère attirer le vote rural dans des secteurs où les petites entreprises familiales ont souffert de la pandémie.

«Le confinement a tout changé, formule M. Lewis. Le coronavirus a tout changé. La colère engendrée par ces mesures draconiennes au Minnesota peut modifier la donne dans l’ensemble de l’État.»

Au cours de sa campagne pour le poste de gouverneur de la Caroline du Nord, Roy Cooper, l’aspirant républicain Dan Forest s’en prend aux ordonnances du sortant démocrate Roy Cooper. Il dit vouloir remplacer «l’actuelle culture de peur par des objectifs clairs d’une relance.»

Certains doutent de l’efficacité de cette stratégie. En Ohio, Melissa Ackinson, candidate aux primaires sénatoriales, a été défaite même si des images d’elle criant devant le Capitole de l’État avaient fait le tour du pays.

Une majorité d’Américains — 69 % — sont inquiets de voir un proche être infecté par le coronavirus, selon un sondage mené par AP et le Centre de recherche sur les affaires publiques NORC. De plus, 83 % des électeurs démocrates disent éprouver certaines inquiétudes quant au virus, contre 55 % chez les républicains.

Et les candidats républicains ne se laissent pas tous entraîner dans cette campagne anti-confinement.

Par exemple, dans des forteresses républicaines texanes aujourd’hui menacées, les préfèrent miser sur la relance plutôt que les mesures du passé. «Au fil des jours, les gens reviennent à une vie normale. Les électeurs étaient en colère en juillet, mais celle-ci n’est plus aussi grande», dit Matt Mackowiak, un consultant républicain.

Paul J. Weber, The Associated Press

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