Les pandas de Troie

Stephen Harper cherche à rentrer dans la maison des Canadiens (et des Québécois) par n’importe quel moyen… Quitte à se ridiculiser avec… des pandas! Quoi de plus beau et de plus innocent qu’un panda? Vite, le gros ours mal léché du fédéral se précipite à l’aéroport pour les accueillir! Certains diront que c’est pour améliorer les relations commerciales avec la Chine, puisque le tout se déroulait à l’aéroport Pearson en compagnie de l’ambassadeur chinois.
Il n’en est rien.

Multipliant les rencontres avec des pop stars sans intérêt (inutile de les nommer, elles se reconnaissent) et des «védettes» de téléréalité (inutile de les nommer, elles sont déjà tombées dans l’oubli) pour se rapprocher du peuple, le premier ministre du Canada est prêt à n’importe quelle bassesse.

Sur le plan des «photo-ops», Harper se rapproche de plus en plus de Vladimir Poutine, allant bien au-delà de la traditionnelle embrassade de bébé. Au moins, il ne fait empoisonner personne au polonium, même si une dose répétée de Nickelback doit être aussi mortelle.

Avec un Québec uni contre ses derniers coups de fouet, visant autant les travailleurs saisonniers que le bas de laine des Québécois en éliminant des crédits d’impôt, on dirait que Harper veut faire monter Justin Trudeau dans les sondages. Déteste-t-il Thomas Mulcair à ce point ou a-t-il oublié que, si Justin Trudeau gagne complètement le Québec au cours des prochaines élections fédérales (ce qui risque d’arriver avec «monsieur charisme» Daniel Paillé) et qu’il réussit à aller chercher une base ontarienne et quelques comtés dans la chasse gardée conservatrice de l’Ouest, le gouvernement conservateur est sérieusement dans le pétrin!

Non. Il ne l’a pas oublié. D’où ces belles occasions d’avoir l’air sympathique qu’il saisit à bras ouverts. On peut dire ce qu’on veut d’Harper, mais il est solidement entouré et a appris depuis longtemps à gouverner sans le Québec. Par contre, s’il fallait que l’Ontario et le Québec deviennent rouges dans quelques sondages… Hum… Les Canadiens et les Québécois ont-ils oublié la Commission Gomery et les écarts de conduite des Libéraux fédéraux? On ne parlera pas du ROC, mais de chez nous… Si en quelques mois, on oublie que le PLQ a été truffé de menteurs, de baratineurs et de filous, peut-être que ce n’est pas uniquement parce que le PQ forme un gouvernement minoritaire… C’est peut-être un peu aussi parce que les Québécois ont la mémoire courte. Très courte. Alors, imaginez à quel point la Commission Gomery et les balles de golf de Jean Chrétien, on s’en tamponne.

En attendant, M. Harper, ne perdez pas votre temps, les Québécois ne sont pas dupes et ne tomberont pas dans votre piège à ours… Panda!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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