Position de départ

À 30 semaines du jour J, on s’active sur la ligne de départ. Louise Harel de Vision Montréal a annoncé qu’elle serait de la course à la mairie de Montréal. Il est encore trop tôt pour prédire à quoi ressemblera cette campagne. Ce qu’on sait, c’est que plusieurs ont décidé de passer leur tour. Rozon, Bachand, Duceppe ou Fortier, ces candidats ayant une aura de sauveur ont choisi de rester sur la touche.

Pour l’instant, il semble y avoir peu d’intérêt de la part de nouveaux joueurs. Il y a bien Denis Coderre qui se laisse désirer ces jours-ci. L’hyperactif des médias est plus tranquille. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’active pas en coulisse, loin de là. Ce n’est toutefois qu’après le 14 avril, date du choix du chef du PLC, qu’il devrait refaire surface. Cela dit, si sa présence sur la scène municipale a un effet de nouveauté, sa présence en politique date de plusieurs décennies.

C’est un vrai cercle vicieux. On cherche du sang neuf à infuser à Montréal, mais le sang neuf n’a pas la notoriété nécessaire pour susciter l’enthousiasme. C’est le cas d’une candidature comme celle de Michel Labrecque. Connu dans certains réseaux, le président de la STM, fondateur de Vélo Québec, a été conseiller municipal, mais il n’est pas très connu du grand public.

Si le renouveau municipal doit passer par un autre chemin, il faudra regarder au-delà des chefs. Particulièrement pour les Harel et Coderre, cela voudra dire de mobiliser une équipe arc-en-ciel. Présents autrefois ou aujourd’hui sur d’autres scènes politiques, il leur faudra des joueurs de différents horizons pour démontrer leur capacité à rassembler et à renouveler la classe politique montréalaise.

Louise Harel a bien fait d’annoncer ses couleurs cette semaine. Plusieurs commençaient d’ailleurs à se demander si elle serait sur les rangs. Avec le style feutré qu’on lui connaît, elle a été mordante avec Denis Coderre. Ce dernier, s’il fait le choix de plonger, trouvera en elle une adversaire plus coriace qu’il le pense. Cette semaine, elle a habilement commencé à définir celui qui pourrait être son principal adversaire. Elle devra maintenant étoffer son offre pour les Montréalais.

Cela ne sera pas simple de mobiliser les citoyens dans le contexte politique actuel. Dans cette perspective, Mme Harel a le mérite de plonger de nouveau. Maintenant que ses intentions sont claires, il lui reste encore beaucoup de pain sur la planche. Le défi le plus important sera de susciter l’intérêt et de faire de cette course le début d’un temps nouveau pour Montréal.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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