France-Bolivie: un imbroglio diplomatique appelé Snowden

En plus des tensions diplomatiques, Edward Snowden a été mardi au cœur d’un imbroglio diplomatique après que l’avion du président bolivien Evo Morales ait été forcé de s’arrêter à Vienne en attendant l’autorisation de plusieurs gouvernements de pays européens qui momentanément lui interdisait l’accès à leur espace aérien.

Après une longue nuit passée à l’aéroport de Vienne, le président Morales a pu reprendre le chemin du retour, après qu’on ait pu confirmer qu’Edward Snowden n’était pas à bord de l’avion présidentiel. Mais le mal est déjà fait, et les Boliviens fulminent.

Tout le malentendu serait parti d’une réponse spontanée du président bolivien, qui se trouvait à Moscou pour la conférence sur l’énergie. Il a affirmé que  la Bolivie était prête à accueillir quiconque osait dénoncer les pratiques illégales des Américains. De là est partie la rumeur que Snowden se trouverait à bord de l’avion du président Morales.

En conférence de presse ce matin, le président bolivien Evo Morales a affirmé qu’il n’avait d’autre choix que d’attendre, révélant que l’Espagne était en négociations avec les États Unis pour déterminer si elle pouvait leur accorder l’autorisation de survoler leur espace aérien.

Tout ce branle-bas de combat prouve à quel point l’affaire Snowden a pris une dimension diplomatique importante. L’impression qui en ressort est qu’aucun pays allié ne voudrait se retrouver dans la position inconfortable de la Russie qui a presque fait amende honorable après avoir montré ses muscles et tenté d’utiliser Snowden comme une carte.

Il y a des chances que cette gifle reçue par le président Morales ait quelques conséquences, ne serait ce qu’un concert de dénonciations des pays d’Amérique du Sud. Déjà l’Équateur et le Venezuela prônent la nécessité d’une réponse collective.

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