Les coûts de décontamination : un frein au développement économique

Les arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et d’Anjou compteraient une cinquantaine de terrains contaminés sur leur territoire, dont plusieurs représentent des opportunités d’affaires en veilleuse.

L’exemple le plus frappant est celui de la Canadian Steel Foundries, dans l’arrondissement de MHM. Ces terrains d’une superficie d’environ 3,5 millions de pieds carrés offrent un grand potentiel de développement, mais ils sont contaminés.

Depuis le démantèlement de l’usine, en 2004, les terrains sont en friche dans l’attente d’être développés.

Divers projets ont été avancés, mais rien n’a encore émergé. Dans la partie au sud de la rue Hochelaga, le boulevard de l’Assomption serait prolongé et de part et d’autre de ce nouvel axe routier, on retrouverait des entreprises commerciales ou semi-commerciales.

Au nord, plusieurs propositions sont sur la table. Habitation, commerces de proximité, les discussions sont toujours en cours.

Dans le cas des terrains de la Canadian Steel Foundries, les coûts de décontamination sont en partie responsables du délai de réalisation d’un projet novateur, explique Réal Ménard, maire de l’arrondissement de MHM. Il s’agit de terrains privés. Ils doivent d’abord être décontaminés et la facture risque d’être salée.

Pour un entrepreneur, les coûts de décontamination à eux seuls gonflent la facture d’un projet de 5 %. Ils peuvent alors être un frein au développement économique, estime le magistrat. Un propriétaire voudra d’abord s’assurer de la rentabilité d’un projet avant d’aller de l’avant.

« Le programme ClimatSol, qui permet d’obtenir une subvention jusqu’à 1 M$ pour procéder à la décontamination, est mal adapté au secteur industriel. Il y a plusieurs obstacles qui découragent les propriétaires. Il faut revoir la formule. »

Pour relancer l’est de Montréal, il faut développer les divers terrains contaminés en friche, croit M. Ménard. Pour ce faire, il faut une volonté politique claire et créer des partenariats regroupant les propriétaires, la Ville et les paliers de gouvernement.

« Un premier pas a été fait de la part de la Ville de Montréal avec la création d’un service de développement économique. Je suis optimiste pour l’avenir. Pour les terrains de la Canadian Steel Foundries, le dossier doit absolument aboutir en 2014 », conclut l’élu municipal.

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