Idée #72: Ramener les bouteilles, faut que ça paye

Note: Une fois par semaine ou à peu près, j’ajouterai une proposition qui, s’ajoutant à d’autres, composera éventuellement une liste de 100 idées pour le Québec

Pour une augmentation de la consigne à 25 cents

Chaque année, les Québécois envoient 400 millions de contenants recyclables au dépotoir. Ça représente 20 millions de dollars. Et ça ne tient pas compte des bouteilles de vin qui sont mises aux vidanges plutôt que dans le bac vert, puisqu’elles ne sont pas consignées.

Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce désastre. La petite lâcheté quotidienne, bien sûr, et le fait que les points de recyclage dans les endroits publics ne soient pas aussi facilement accessibles que les poubelles.

Mais il y en une toute simple, qui transcende les autres: 5 cents, ça n’est simplement pas assez pour le trouble de trainer une canette pendant quelques heures, ou encore de les accumuler jusqu’au prochain passage à l’épicerie, et ensuite de prendre le temps d’aller les faire gober une à une par une machine sale et collante et qui ne fonctionne pas toujours bien. Les plus consciencieux vont prendre la peine de les ajouter au recyclage domestique (qui ne passe pas assez souvent…). Les autres vont arrêter de se casser la tête et de collectionner les vidanges.

Le système de consigne étant bien en place et relativement bien rodé (à part quelques améliorations sur les points notés plus haut), il n’y a qu’à ajuster le montant, qui n’a pas bougé depuis 25 ans, afin de donner un petit coup de pouce à la conscience écolo. Gageons qu’à 0,25 $ la canette, ça va faire un peu moins tenant de les laisser à l’agent Glad.

Il n’y a aucun désavantage, puisque l’argent finit par revenir dans nos poches. Et les canettes vont revenir à l’endroit où elles doivent, c’est-à-dire qu’ailleurs qu’au dépotoir. Outre la quantité d’aluminium et de plastique qui seront récupérés, ce sera aussi des montagnes de bouteilles et de canettes en moins à traiter par nos sites d’enfouissement surchargés.

Maintenant, il faudrait aussi que la SAQ se dégourdisse, prenne ses responsabilités et donne l’exemple en consignant les bouteilles de vin, plutôt que ne nous débiter des âneries sur la « contamination ». Presque toutes les autres provinces consignent les bouteilles de vin, et le Québec réussit bien à s’occuper des bouteilles de bière. Il n’y a plus d’excuse, c’est particulièrement gênant pour une société d’État.

(Pourquoi le # 72? L’idée # 1 étant un peu plus fondamentale, ça aurait fait bizarre de nommer celle-ci, toute modeste, de façon séquentielle. Mais parfois, ça prend aussi des petites idées…)

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