The Lady : une dame d’exception

Drame biographique sur une femme politique importante et lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, The Lady est le dernier long métrage de Luc Besson.

Fille du général qui a négocié l’indépendance en Birmanie avant son assassinat, Aung San Suu Kyi décide d’abandonner sa famille anglaise et de se battre pour sa nation. Malgré 97.5% des suffrages lors des premières élections démocratiques en 40 ans au pays, la junte militaire  refuse qu’elle prenne le pouvoir comme Premier ministre et elle demeure séquestrée pendant de nombreuses années.

Retour à un cinéma plus sérieux pour le prolifique réalisateur de Leon. On connaît la réputation du cinéaste pour sa propension envers les héroïnes féminines fictives (Nikita, The Fifth Element)  ou historiques (Jeanne d’Arc dans The Messenger) ce qui explique sans doute son engagement à réaliser un film sur cette dame d’exception qui consacra amour et dévouement pour son pays natal.

Tourné en grande partie en Thaïlande de façon clandestine, ce drame biographique et glorificateur se concentre principalement sur une partie de la vie de Ang Saun Suu Kyi(1988-1998). Toutefois, Besson effleure de façon réductrice les enjeux politiques du Myanmar de l’époque. Par exemple, on sait peu de choses sur la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), le parti politique fondé pat Aung San Suu Kyi et ses anciens généraux. Le réalisateur resserre son intrigue autour de la relation d’amour et familiale entre la femme politique et son mari anglais. Cette relation verse dans le mélodrame larmoyant et appuyé lorsque son mari atteint d’un cancer incurable cherche par tous les moyens à obtenir un visa afin de visiter sa femme en liberté surveillée.

Si l’enrobage est soigné, le film souffre de nombreuses longueurs et le rythme est trop souvent laborieux. Dans un contre-emploi, Michelle Yeoh (dont l’étonnante ressemblance frappe) incarne avec grâce et sagesse cette grande dame courageuse.

Cote: ** sur 5