Défi Start-up 7 Les Affaires: Jour 1

Défi Start-up : Lancer une entreprise en 7 jours avec 700$. Photo: Journal Les Affaires

Il y a un an, pratiquement jour pour jour, je perdais mon emploi, à la suite d’une restructuration. C’est la première fois de ma vie que ça m’arrivait alors que j’avais, à mes yeux, mon emploi idéal qui réunissait plusieurs de mes passions, dont le web et les médias sociaux. Comme je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort, je me suis retournée de bord comme on dit et j’ai regardé vers l’avant. Est-ce que je partais à mon compte comme consultante ou je mettais mes compétences au service d’un autre employeur? J’avoue que de devenir travailleur autonome – et devoir, entre autres, jongler avec des revenus instables – m’angoissait.

À ma grande surprise, dès l’annonce de ma disponibilité, on m’a proposé tout plein de mandats, dont cette tribune. À part mes mandats en stratégie web et médias sociaux et en gestion de communauté que je continue d’exercer à la pige, mon mandat principal consiste à mettre en opération certaines mesures du Plan culturel numérique du Québec chez Culture pour tous. Dans la dernière année, j’ai organisé le premier Hackathon des Journées de la culture et j’ai mis sur pied le Lab culturel qui accueille des projets culturels numériques innovants, rendant la culture plus accessible aux citoyens.

Côtoyer l’innovation m’a amenée à me rapprocher de tout l’univers entourant le monde des start-ups. Montréal peut se targuer d’avoir en son sein les esprits les plus créatifs de la planète. Ma tête qui fourmille d’idées constamment et mon emploi qui exige d’accompagner des idéateurs qui construisent l’univers culturel numérique de demain m’ont poussée à faire le grand saut et à m’inscrire au Défi Start-up 7 Les Affaires, question de vivre l’expérience et la fébrilité de démarrer une entreprise.

Qu’est-ce que le Défi Start-up 7?

Il s’agit de partir une start-up en 7 jours avec 700$. L’origine de cette idée saugrenue vient d’une expérience réalisée par Julien Brault, journaliste au Journal Les Affaires qui a relevé le défi cet été. Le Journal a ensuite décider de pousser plus loin l’expérience en offrant l’occasion aux entrepreneurs en herbe, aux jeunes pousses comme le veut le terme francophone, de tenter l’expérience. J’ai décidé d’embarquer dans ce défi, justement parce que c’était un défi. Mais principalement, à cette étape-ci,  pour vivre une expérience et encourager l’entrepreneuriat au féminin. Je pense que mon idée est bonne et a du potentiel, voilà l’occasion idéale de la tester.

Mon idée: une plateforme de mise en commun de compétences

Il n’y a pas une semaine où un de mes contacts me demandent : connais-tu quelqu’un qui? Oui, j’ai un bon réseau. Mais comment se fait-il que les autres n’ont pas la même situation pour s’auto-suffire? Je côtoie plein de gens qui me disent: je manque de temps pour faire ma facturation (allô à moi-même), mon rapport TPS-TVQ,  mon compte de dépenses, la recherche pour mon article, le magasinage de mon transport et de mon hôtel pour mon meeting professionnel qui vient de se planifier, enrichir visuellement ma présentation PowerPoint, faire ma gestion de communauté, chercher un graphiste pour réaliser mes besoins visuels, réaliser la mise à jour du contenu de mon site web, rédiger un communiqué de presse…

Un travailleur autonome, une start-up ou une petite PME ne disposent pas toujours des ressources ni du budget pour  du personnel à temps plein, ni les compétences ou talents requis pour accomplir toutes les tâches qu’exigent une entreprise.

Ce que je propose cette semaine, c’est une plateforme de jumelage de compétences et de valeurs, à la demande, de façon ponctuelle.  Si vos compétences et votre valeur résident en développement de marché, c’est correct de demander à une autre personne de faire votre PowerPoint ou votre compte de dépenses. Les forces et énergies de chacun sont ainsi maximisées. Le temps c’est de l’argent.

Le principe s’apparente aux sites d’assistants virtuels, très populaires aux États-Unis. Par contre, le volet francophone est pratiquement inexistant. Il y aura des demandeurs et des offreurs pour ces tâches précises. Chacun déterminera le coût de son service ou de sa demande. Nul besoin de résider dans la même ville.

Aperçu de la semaine

Toute la semaine, je serai dans un sprint pour faire connaître mon projet et recueillir les commentaires. Les médias sociaux seront mon meilleur allié. Je tenterai d’appliquer la méthode de Lean Startup développée par Eric Ries, en mode accéléré. Le principe de cette méthode consiste à créer un produit, de le tester le plus rapidement possible sur le marché afin d’être sûr qu’il réponde à un vrai besoin du marché et pas à une idée personnelle.

Chaque jour, des mentors renommés – Sylvain Martel, partenaire clients chez Facebook, Martin-Luc Archambault, associé principal de MLA Ventures, Sylvain Carle, directeur général de FounderFuel –  se rendent disponibles pour questions et conseils, sur Periscope ou en personne à La Gare, cet espace de coworking, partenaire de l’événement.

Au terme du défi, les candidats doivent démontrer qu’il y a une demande pour le produit ou service offert (par un sondage, des pré-commandes, des inscriptions) et produire un vidéo de pitch d’une minute.

Je vous invite à me suivre et à interagir avec moi sur Twitter, sur Facebook, sur LinkedIn et sur ce blogue.  Le mot-clic pour suivre tous les échanges des quelque 200 participants au défi : #LAStartup7.  J’espère que vous prendrez plaisir à suivre mon aventure et à y prendre part! Je suis si fébrile…

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