PKP: si tout un chacun se sacrifie pour ses enfants…
Pierre Karl Péladeau qui quitte la politique sans crier gare, celle-là, personne ne l’a vu venir, surtout ses groupies.
Ce fut aussi le cas quand ce magnat québécois des médias et des télécommunications a fait son entrée fracassante dans le monde politique.
Dans les circonstances, qu’on soit de gauche ou de droite, qu’on soit souverainiste ou fédéraliste, cet homme a marqué les esprits. À deux reprises.
En effet, la politique c’est ingrat. C’est peut-être un cliché, mais c’est aussi une vérité. Sinon, qui peut troquer le costume de l’homme d’affaires qui brasse des millions avec une entreprise sous son contrôle presque absolu à celui de l’habit d’un politicien avec un horaire de fou et un salaire en deçà de ce qu’il engrangeait dans le secteur privé?
On peut spéculer sur l’attrait du pouvoir sur un homme comme PKP, mais la charge politique est l’une des professions les plus dures et les plus accaparantes sur les plans personnel et professionnel. Et on oublie souvent de le rappeler.
L’agenda d’un chef politique est dicté par l’actualité ce qui lui impose un travail colossal avec des moyens limités. Ce n’est aucunement le cas d’un chef d’entreprise qui a à son service une armée de personnel et de collaborateurs pour lui rendre la tâche vivable.
Un chef politique s’engage quotidiennement, tout le temps. C’est du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Il n’a même pas le luxe de programmer ses fins de semaines et ses jours fériés.
Et ce n’est pas tout. Un chef politique s’expose à la foudre de la critique au quotidien. Une exposition médiatique qui n’épargne aucunement ses proches et son entourage. Un quotidien qui ébranle sûrement la conciliation travail-famille.
Aussi, qui aurait cru que PKP, celui qui maîtrisait son temps, son espace et sa communication, puisse un jour sacrifier sa vie trépidante d’homme d’affaires aux tracas sans fin de la politique? Mais il l’a fait.
De même, qui aurait cru que cet homme décrit comme un être abrasif jette l’éponge en politique aussi rapidement et pour la bonne cause, ses enfants?
Combien peuvent se targuer d’avoir choisi les leurs au détriment de leur rêve politique ou professionnel?
Quand PKP a sauté dans l’arène politique, j’ai joint ma voix à celles de ceux qui ont fustigé son mélange des genres. Pour servir en politique, ce magnat des médias devait choisir entre le Québec ou Québecor. Et il ne l’a pas fait.
Mais aujourd’hui, je me joins à tous ceux qui saluent son courage quand il sacrifie son rêve politique pour ne pas nuire au bien-être de ses enfants.
Si tout un chacun se sacrifie pour ses enfants, notre société s’en portera mieux.