Les gaz de schiste: la solution?

Photo: Archives Métro

Exploiter la totalité des réserves de gaz de schiste à l’échelle mondiale provoquerait une augmentation des températures de 3,5 oC. C’est ce qui ressort d’un volumineux rapport sur le gaz naturel récemment publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le rapport de l’AIE est intitulé Golden Rules for a Golden Age of Gas (Règles d’or pour un âge d’or du gaz naturel).

La perspective évoquée par le rapport est celle d’une véritable catastrophe. Le consensus scientifique commande en effet de limiter les augmentations de température à tout au plus 2 oC. À défaut de s’en tenir à cela, le réchauffement climatique risque fort de s’emballer, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour l’humanité.

Ce rapport nous interpelle de façon on ne peut plus directe. Allons-nous, en tant que Québécois, accepter de contribuer à une augmentation extrêmement dangereuse des températures mondiales et dire oui à l’exploitation des gaz de schiste présents dans notre sous-sol? Il est important de souligner un autre aspect du rapport «Golden Age». Cette augmentation inacceptable de 3,5 degrés sera atteinte même si le gaz naturel extrait est utilisé pour remplacer d’autres sources d’énergie fossile plus polluantes, telles que le charbon ou le pétrole.

Enfin, une des conclusions du rapport mérite qu’on s’y attarde. Les auteurs posent comme hypothèse que tous les autres problèmes engendrés par l’exploitation du gaz de schiste peuvent être réglés, que ce soit l’acceptation par les communautés où ont lieu les forages, la quantité astronomique d’eau utilisée pour la fracturation ou encore la grave pollution de l’eau engendrée par les opérations. Il s’agit là d’une hypothèse pour le moins délirante, digne d’un «rêve en couleurs». Dans le meilleur des cas, ces dégâts pourront être diminués quelque peu, mais ils ne seront jamais éliminés complètement.

Dans la lutte pour limiter le réchauffement climatique, aucun des combustibles fossiles ne constitue un élément de solution. Il faut abandonner ces combustibles et se tourner à la vitesse grand V vers la réduction de la consommation d’énergie ainsi que vers les énergies vertes.

Pour lire le rapport : www.worldenergyoutlook.org

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