Jason Bateman: «Ozark est unique»
Ceux qui s’attendaient à voir Jason Bateman dans un autre rôle de papa gâteau dans Ozark ont eu toute une surprise en regardant la nouvelle production de Netflix.
L’acteur de 48 ans prend un virage dramatique. Son personnage a beaucoup plus à voir avec le Walter White de Breaking Bad qu’avec le Michael Bluth d’Arrested Development.
Bateman incarne Marty Byrde, un planificateur financier forcé de quitter Chicago pour les monts Ozarks, au Missouri, afin d’échapper à un baron de la drogue mexicain auquel il doit de l’argent.
Comme on peut l’imaginer, la série regorge d’intrigues criminelles, d’action et de drame, mais elle contient également son lot de défis pour le comédien, qui cherchait à élargir ses horizons.
«Au début, ce n’était qu’un rôle. Mais j’ai décidé d’embarquer si on me laissait superviser le projet, devenir producteur exécutif et réaliser tous les épisodes, relate Bateman. Malheureusement, je n’ai pas pu terminer la préproduction à temps pour réaliser les 10 épisodes.»
Le comédien a finalement dirigé les deux premiers et les deux derniers épisodes.
Métro s’est entretenu avec lui à propos de la série et des comparaisons qu’elle provoque avec Breaking Bad.
Que pensez-vous des comparaisons qui sont faites entre Ozark et Breaking Bad?
Nous sommes évidemment flattés d’être comparés à quelque chose qui a obtenu autant de succès et qui était si bien fait. Je comprends que les prémices et le concept puissent apparaître semblables, mais Ozark est un projet unique. La seule fois où nous avons parlé de Breaking Bad, ç’a été pour convenir que mon personnage n’infiltrerait pas l’univers criminel, comme l’a fait Walter White. Les créateurs de Breaking Bad l’ont bien fait et nous ne voulions pas reproduire cela, d’autant plus que mon personnage est impliqué dans le monde criminel au départ.
«Je ne suis pas parfait dans chacune de mes scènes à l’écran, mais je sais exactement ce que je veux.» – Jason Bateman
Pensez-vous que Marty Byrde pourrait être un ami de Walter White?
Les deux hommes sont probablement trop intelligents, arrogants et orgueilleux pour pouvoir faire confiance pleinement à l’autre. Les deux personnages sont brillants, mais pas suffisamment pour rester loin des problèmes qui les font souffrir. S’ils étaient trop intelligents, il n’y aurait tout simplement pas de série, puisqu’ils ne feraient pas d’erreur. Marty et sa famille sont des citadins riches qui sont forcés de traiter avec des rednecks louches du fond du Missouri. La rencontre de ces deux univers reflète d’une certaine façon la division politique énorme qui existe entre le monde urbain et le monde rural aux États-Unis en ce moment. L’émission est un microcosme intéressant pour étudier ce qui se passe aux États-Unis. Les gens de la ville ne devraient pas sous-estimer la voix et la détermination des habitants des régions, qui ont une très bonne idée de ce qui serait le mieux pour eux et pour le pays. On ne peut pas simplement les ignorer.
Comment êtes-vous parvenu à concilier le travail de réalisateur et de producteur exécutif avec celui de tête d’affiche de la série?
Ce n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire. Je suis à l’aise dans le rôle d’acteur et je fais ce métier depuis si longtemps que j’ai la capacité d’être attentif à toutes les autres choses qui se déroulent sur le plateau, comme doit le faire un réalisateur. Réaliser en plus de jouer est bénéfique. Il n’y a pas de débat créatif et je n’ai pas à me diriger moi-même. C’est presque plus efficace que si je ne jouais pas.