Luis Miranda s’oppose à l’agrandissement du Bois d’Anjou
Si certains se réjouissent de l’intention de la Ville de Montréal d’agrandir le parc-nature du Bois d’Anjou, le projet ne fait toutefois pas l’unanimité et le maire de l’arrondissement angevin, Luis Miranda, déplore de ne pas avoir été consulté dans ce dossier qui touche notamment son arrondissement.
Le maire n’avait pas beaucoup d’information. Quels sont les terrains ou parcelles touchés par cette volonté de la Ville de Montréal de créer un grand parc dans l’Est? Quelles sont à terme les intentions de l’administration Plante? M. Miranda avoue être dans l’inconnu.
Celui-ci réitère toutefois qu’il ne croit pas qu’il s’agit d’une bonne décision.
«Nous sommes à proximité d’un secteur industriel où passent 15 000 camions et de 2000 à 3000 autobus quotidiennement. Je n’enverrais pas de jeunes enfants dans ce secteur.»
La question financière préoccupe également le maire angevin.
«J’ai déjà plusieurs arbres à abattre au boisé du parc des Roseraies et sur nos rues en raison de l’agrile du frêne. On n’a pas d’argent pour entretenir ce qu’on a et on veut se lancer dans des dépenses additionnelles? Ce n’est pas justifié selon moi», d’indiquer M. Miranda qui demeure contre le projet et aurait préféré un agrandissement du Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies.
Une première étape encourageante
Présent à l’hôtel de ville ce matin, Emmanuel Rondia, du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, se réjouissait de la «prise de position de l’administration Plante envers un développement vert pour le parc-nature du Bois d’Anjou».
«On en est pas encore à des changements de zonage, des réserves foncières ou l’acquisition de terrains, mais ça demeure une bonne nouvelle et c’est encourageant.»
Depuis plusieurs années, le CRE-Montréal et des résidents de Mercier-Est mettent de l’avant l’importance d’aménager une véritable trame verte et bleue reliant le Bois d’Anjou à la promenade Bellerive et la rivière des Prairies au fleuve Saint-Laurent.
Et pour l’organisme oeuvrant en environnement, la volonté d’agrandir le parc-nature du Bois d’Anjou est un pas dans la bonne direction.