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Thomas Langmann n'aurait pas produit Mesrine sans Cassel

Jérôme Vermelin - Métro France

Critiqué malgré le succès d’Astérix aux Jeux olympiques, le jeune producteur Thomas Langmann est aujourd’hui comblé. La saga Mesrine est un projet qu’il a porté à bout de bras pendant quelques années, avant de le voir projeté sur grand écran. Entretien.

Vous avez toujours voulu raconter Mesrine en deux films. Pourquoi?
Quand on a vu les deux films, on comprend pourquoi il aurait été impossible d’en faire un seul. Ou alors on refaisait le Mesrine d’André Génovès (1983), un nanar qui alternait attaques de prisons et de banques, sans les histoires d’amour… Or, moi, j’avais lu sa biographie, L’instinct de mort, qui racontait la première partie de sa vie et que je trouvais fascinante. Ses femmes, ses parents, ses complices… Si on ne montrait pas tous les aspects de sa vie, on perdait toute l’ambiguïté du personnage.

Vincent Cassel a quitté le projet il y a quelques années. Auriez-vous pu faire le film sans lui?
Je ne pense pas. Il est le seul acteur qui a le charisme, l’épaisseur, la classe, le potentiel au box-office nécessaires pour tenir ce rôle, sans parler d’une complicité forte entre nous. Lorsqu’il est parti, j’étais triste, mais j’ai décidé de ne pas abandonner. Le réalisateur pressenti à l’époque, Barbet Schroeder, voulait Benoît Magimel, même si je pensais qu’il n’avait pas l’épaisseur qu’il fallait. D’ailleurs, il me l’a dit. Finale­ment, quand j’ai sollicité Jean-François Richet et le scénariste Abdel Raouf Dafri, ç’a plu à Vincent Cassel, qui est revenu. Lorsqu’on a été tous ensemble, c’est parti à toute vitesse.

Jean-François Richet s’est vite approprié le sujet. Comment l’avez-vous choisi?

Assaut sur le central 13, son remake du film de Carpenter, m’avait plu, et j’avais adoré son premier film, État des lieux. On s’est rencontrés, le mec m’a plu. Il a une épaisseur physique avec une part d’enfance, et c’était néces­saire pour suffisamment aimer Mesrine et passer autant de temps avec lui. Sans l’excuser, bien sûr…

Après Mesrine, allez-vous trouver un projet aussi excitant?
Si je pouvais avoir la possibilité de convaincre des financiers de me suivre, j’aimerais aujourd’hui faire un film sur les cent derniers jours de Saddam Hussein, en arabe. Pour ça, il faudrait que je trouve un grand metteur en scène.

Mesrine – L’ennemi public Nº 1    
En salle aujourd’hui

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