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Arruda: «des décisions à prendre sous peu» pour obliger ou non le port du masque

Le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda
Le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda Photo: Josie Desmarais/Métro

Les équipes québécoises de santé publique font des «analyses très intenses» sur le port obligatoire du masque dans tous les lieux publics. Au point où le gouvernement devra «prendre des décisions sous peu», a observé mardi le directeur national des autorités sanitaires, Horacio Arruda.

À partir du 27 juillet, la Ville de Montréal procédera en ce sens sur tout son territoire, annonçait lundi la mairesse de la métropole, Valérie Plante. Talonné sur le sujet mardi, lors d’un point de presse dans Lanaudière, Dr Arruda a tergiversé sur la question.

Mais ses équipes «évaluent très, très fortement» une obligation du couvre-visage. C’est mot pour mot ce qu’avait indiqué l’expert le jour précédant l’annonce par Québec de l’imposition du masque dans le transport en commun.

Interrogé sur l’applicabilité d’une telle mesure, le spécialiste en santé publique a évoqué des difficultés.

«C’est facile de le rendre obligatoire, mais comment on va l’appliquer? S’il y a des amendes, à qui on va les donner?», a-t-il martelé.

Une évolution dans le temps

D’abord balayé du revers de la main en début de pandémie, le port du masque est devenu une évidence aux yeux de la Santé publique. Il y a une semaine jour pour jour, le gouvernement du Québec confirmait qu’il visait une imposition du masque dans le transport collectif, sous peine de ne pas l’emprunter.

Lundi, c’est la mairesse Plante qui a devancé les directives du gouvernement provincial. La ville-centre votera prochainement sur un règlement visant l’ensemble des lieux publics. Selon Mme Plante, il n’y a «qu’un pas» entre le port obligatoire dans le transport et dans le reste de l’espace public.

«Les municipalités ont des possibilités, a commenté Dr Arruda, lundi, avançant qu’il n’avait pas connaissance de la décision de la Ville. On préfère toujours savoir ce qui s’en vient, mais je ne perdrai pas d’énergie là-dessus.»

«Je pense qu’il ne faut rien exclure, incluant d’exiger le port du masque dans tous les lieux publics intérieurs.» -François Legault, premier ministre du Québec

Legault ne ferme pas la porte

Mardi, la mairesse Valérie Plante a fait part de son intérêt à ce que le reste du Grand Montréal emboîte le pas à Montréal. Si la ville liée de Westmount a confirmé qu’elle «s’alignera à Montréal», les villes de Longueil et de Laval ont indiqué mardi à Métro ne pas avoir encore tranché la question.

En conférence de presse à 14h30 à Saint-Jérôme, le premier ministre du Québec, François Legault, a indiqué qu’il discutera prochainement avec la mairesse de Montréal afin de comprendre «comment on peut mettre en place et faire respecter ce règlement». Le premier ministre, qui n’a pas été informé en amont de la décision de Mme Plante, n’exclut d’ailleurs pas de s’inspirer de la décision prise par Montréal.

«Je suis ouvert à ce que le port du masque soit obligatoire à Montréal et peut-être dans le reste du Québec. Mais je veux m’assurer d’avoir l’adhésion de la population du Québec», a-t-il déclaré.

À l’instar des mesures prises en prévision du déconfinement, qui a eu lieu plus tardivement à Montréal, le premier ministre n’exclut également pas d’appliquer des mesures sanitaires distinctes d’une région à l’autre.

«Ce n’est pas quelque chose que j’exclus. La situation est différente d’une région à l’autre, donc ce n’est pas une mauvaise idée d’avoir des mesures différentes d’une région à l’autre», a-t-il dit.

-Avec Zacharie Goudreault/ Métro

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