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Affaire UNIS: les oppositions font pression sur le gouvernement libéral

Justin Trudeau
Justin Trudeau Photo: Abdulhamid Hosbas/Anadolu Agency via Getty Images

En pleine période estivale et malgré l’ombre de la pandémie de coronavirus, c’est l’affaire des contrats accordés à l’organisme UNIS qui ébranle le Parlement. Les oppositions ont poursuivi leurs pressions mardi, demandant chacun au premier ministre de répondre de ses actes.

Chacun à leur tour, les leaders du Nouveau parti démocratique (NPD) et du Bloc québécois se sont présentés devant les médias mardi pour donner leur version de l’affaire, quelques heures avant que le premier ministre Justin Trudeau revienne en Chambre pour la courte session parlementaire de juillet.

En période de question, c’est le chef de l’opposition officielle, Andrew Scheer, qui a de nouveau pressé le premier ministre de se présenter devant le Comité permanent des finances, aux Communes, afin de donner des réponses sur son implication dans UNIS. Le principal intéressé a affirmé «considérer» la question.

«Nous avons reçu l’invitation», a-t-il laissé tomber en période des questions.

Le ministre des Finances, Bill Morneau, lui aussi impliqué dans le scandale, confirme qu’il fera partie de la séance du Comité de demain.

Par ailleurs, le greffier du Conseil privé, Ian Shugart, considéré comme le chef de la fonction publique, a maintenu mardi qu’il ne voyait pas «comment le premier ministre ou le ministre des Finances […] auraient pu ne pas être impliqués».

Tirs groupés

Selon le chef du NPD, Jagmeet Singh, l’affaire UNIS n’est «probablement pas» la seule avec apparence de conflit d’intérêt approuvée par le premier ministre Justin Trudeau.

Il souhaite voir le premier ministre «lever la confidentialité» sur les échanges du cabinet quant à l’attribution d’un contrat pour gérer un programme de 900 M$ à UNIS. «C’est un problème avec tout le parti Libéral», a avancé l’élu de Burnaby-Sud.

Au Bloc québécois, on continue de faire pression pour que M. Trudeau laisse place à sa vice-première ministre, Chrystia Freeland, le temps que l’enquête se fasse. «À travers tout ça, on doit se demander si le premier ministre est capable de faire son travail», a martelé le chef de la formation, Yves-François Blanchet.

Fil des événements

Criblé de questions, lundi, le premier ministre Trudeau a réitéré que «c’est la fonction publique indépendante» qui a donné son aval au choix d’UNIS pour administrer la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant.

Voilà maintenant plusieurs semaines que M. Trudeau et sa famille sont sous le feu des projecteurs. L’organisme UNIS, choisi pour administrer le fonds de 900 M$ a depuis admis avoir versé par le passé près de 300 000$ en frais d’apparition à des membres de la famille du premier ministre.

Début juillet, UNIS, ou WE Charity, se retirait finalement du contrat. Le Commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique à Ottawa a depuis amorcé une enquête, laquelle devrait se poursuivre jusqu’à l’hiver.

C’est la troisième fois que le commissaire Mario Dion se penche sur des agissements du premier ministre et de son parti. Il a déjà blâmé le premier ministre à deux reprises, soit dans l’affaire SNC-Lavalin et plus tôt, pour ses vacances sur l’île privée de l’Aga Khan.

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