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Richard Desjardins: un existoire qui sert d'exutoire

Marc-André Lemieux - Métro

Plusieurs étiquet­tes ont été accolées à Richard Desjardins depuis ses débuts dans les années 1970 : poète, chansonnier, auteur, activiste, cinéaste… En 2011, le principal intéressé se décrit tout simplement comme «un homme heureux». «Je fais ce que je veux et c’est apprécié. Je ne peux pas demander mieux», dit-il en entrevue.

Sept ans après Kanasuta, le célèbre ressortissant de Rouyn-Noranda propose L’existoire, un album au titre évocateur puisqu’il est issu de la combinaison des mots «histoire», «existence» et «territoire», autant de thèmes abordés sur l’opus.

Réalisé et arrangé par Claude Fradette, L’existoire réunit plusieurs musiciens de talent, dont Karl Surprenant (basse) et Marc-André Larocque (batterie). «J’ai une équipe fabuleuse, sourit Desjardins. Les personnes sont à la bonne place. Je dors sur mes deux oreilles.»

C’est sur la rue Saint-Hubert, à Montréal, dans un «appart pour kidnapper un ambassadeur», que Richard Desjardins a enregistré les voix de l’opus. Les musiques ont pour leur part été conçues dans un studio à Joliette.

Parmi les pièces les plus engagées du disque, citons Développement durable, dans laquelle le chanteur clame, sur un air country : «Chu fier d’êt’ignorant / pis ça c’t’un droit acquis / Pas besoin d’être savant / quand t’as un’carte de crédit».

Pour réciter ces vers, Desjardins s’est mis dans la peau de gens qu’il traite de «quat’roues» et de «cerveaux à deux temps». «Mais Développement durable, c’est avant tout une chanson « feu de camp », note-t-il. C’est ce qui arrive quand tu décides de répéter la même série d’accords pendant toute une toune!»

Desjardins signe toutes les pièces de L’existoire, à l’exception de Sur son épaule (Mario Peluso) et de Tous les gens de plaisir, laquelle provient du répertoire traditionnel. «C’est une chanson que ma blonde me chantait il y a 30 ans. Avec Abbitibbi, on finissait nos concerts avec cette toune-là, se rappelle-t-il. Le plus drôle dans tout ça, c’est que même si ça fait longtemps que je la connais, je ne sais toujours pas d’où elle vient!»

Les fidèles de l’icône de 63 ans remarqueront aussi la présence d’Elsie, un titre qui figure sur There Will be Stars, le plus récent opus d’Elisapie Isaac lancé en 2009. À l’époque, Desjardins n’avait pas eu le temps de composer la musique du morceau. Pierre Lapointe s’en était chargé. Mais pour L’existoire, Desjardins a concocté sa propre trame sonore.

L’existoire

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