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Casse-croute réinventé chez Patate et Persil

Les propriétaires de Patate et Persil, Éric Blais et Marlie Lefebvre
Les propriétaires de Patate et Persil, Éric Blais et Marlie Lefebvre Photo: Olivier Boivin/Métro

Le chef de Patate et persil combine restauration rapide et produits santé locaux. Éric Blais a voulu adapter le menu de son casse-croûte à son image.

C’est en 2012, après avoir passé 17 ans à la pâtisserie Première Moisson, que le chef cuisinier installe son restaurant de quartier dans un local de 24 places assises avec 6 employés. Le rêve d’Éric Blais n’était pas d’ouvrir une pataterie, mais la vie en a décidé ainsi.

«Ce local-là était disponible, donc j’ai décidé de me lancer, soutient l’homme de 55 ans. Au début, on avait un menu classique de <@Ri>patate<@$p>, mais au fil du temps, on l’adapté pour qu’il nous ressemble plus.»

Sa conjointe et copropriétaire Marlie Lefebvre s’occupe des ressources humaines. Leurs deux enfants travaillent également au restaurant. Son succès rapide l’a forcé à déménager dans un espace plus grand cinq ans plus tard.

Le menu de Patate et persil cherche à rajouter de la couleur et de la saveur aux plats traditionnels. «On va par exemple mettre de la salade dans des poutines ou des rondelles d’oignons dans des salades, explique Mme Lefebvre. On aime mélanger le côté gâterie avec le côté savoureux des légumes.»

L’objectif est d’être au cœur de leur communauté. «On veut créer un endroit qui ressemble à notre clientèle pour qu’il y ait un sentiment d’appartenance, avance Éric Blais. J’ai toujours cru à un retour de la proximité de la population avec les commerces locaux.»

La mise à contribution des producteurs de la région est omniprésente dans le menu, notamment plusieurs légumes, pains et desserts. «Ça change beaucoup avec ce qu’ils ont à nous offrir», affirme Mme Lefebvre.
La salle à manger, fermée pour l’instant, est décorée par les artistes des environs. Une quarantaine d’entre eux ont peint des œuvres sur les tables.

Face à la crise

La terrasse du restaurant lui a permis de ne pas être trop affecté par la pandémie cet été. Les nouvelles mesures gouvernementales viennent cependant diminuer grandement les heures de certains employés.

Marlie Lefebvre demeure proactive afin d’en conserver le plus possible. «Il y en a qu’on peut mettre sur du développement et on répond à des appels d’offres pour pouvoir en garder encore plus», explique-t-elle.

La clientèle fidèle du restaurant lui permet de rester en vie. «On a beaucoup de réguliers qui viennent acheter [des plats] pour emporter parce qu’ils veulent nous encourager, affirme la copropriétaire. Ils ont hâte qu’on rouvre.»

D’ici là, le restaurant demeure disponible aussi pour les livraisons.

Ancienne villa

Le bâtiment de l’avenue Saint-Charles dans laquelle se trouve le restaurant date de 1914. Il servait de villa de vacances pour les plus fortunés de Montréal.

Les moyens de transport se limitant aux chevaux et aux premières voitures, plus lentes que celles d’aujourd’hui, les vacanciers n’allaient pas loin pour se dépayser. Ils trouvaient leur bonheur dans les villes avoisinantes comme Vaudreuil-Dorion.

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