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COVID-19 : des tests rapides déployés dans une école de Montréal-Nord

L’école Calixa-Lavallée sera l’une des deux écoles au Québec à bénéficier de tests rapides dans le cadre d’un projet-pilote du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Photo: Olivier Faucher/Archives Métro

Les élèves de l’école secondaire Calixa-Lavallée auront accès à des tests rapides de dépistage de la COVID-19. Ceux-ci seront déployés dans le cadre d’un projet pilote qui vise à analyser leur efficacité pour prévenir les éclosions en milieu scolaire.

Les tests qui seront utilisés peuvent dépister la COVID-19 en 15 minutes. Une assistante de recherche présente tous les jours à l’école ira dépister quotidiennement l’ensemble des classes d’un des cinq niveaux du secondaire. L’objectif est d’obtenir suffisamment de consentement des parents pour pouvoir tester 25% des élèves de chaque classe.

Cette étude est dirigée par la pédiatre et épidémiologiste Dre Caroline Quach, médecin notamment responsable de l’unité de prévention et contrôle des infections au CHU Sainte-Justine.

Le projet pilote devrait débuter le 25 janvier. Il se déroulera dans deux établissements scolaires de la région de Montréal, dont l’école Calixa-Lavallée.

Optimiser la présence en classe

«D’un côté, ça va nous permettre de comprendre comment le virus se transmet, mais aussi d’avoir les résultats de façon très rapide», explique la coordonnatrice du projet, Zineb Laghdir.

L’efficacité de ces tests rapides est moindre que les tests classiques utilisés depuis le début de la pandémie. Ils produisent toutefois des résultats en 15 minutes. Cette caractéristique pourrait être utile aux écoles du Québec, qui exigent que les élèves ayant été en contact avec un cas positif en classe restent à la maison pendant 14 jours.

«Ça devient intéressant de voir si ce test pourra diminuer le risque d’éclosion et de permettre un retour rapide en classe, explique Mme Laghdir. La présence en classe est considérée comme très essentielle pour le bien-être des jeunes. Il est donc essentiel de casser les chaînes de transmission et de pouvoir endiguer les éclosions.»

Le projet pilote doit durer environ six mois. Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine ne sait toutefois pas si on pourra déployer cette stratégie au sein d’autres écoles d’ici la fin de l’étude. «On va voir au fur et à mesure des résultats qui vont sortir», mentionne Mme Laghdir.

L’école Calixa-Lavallée ira incessamment solliciter le consentement des parents en envoyant des formulaires dans plusieurs langues.

«On est vraiment chanceux de pouvoir avoir accès aux tests rapides, a réagi le directeur de l’école Calixa-Lavallée, Dominic Besner. On est très enthousiaste de participer à ce projet.»

M. Besner souligne l’avantage du fait que les élèves pourront revenir après sept jours au lieu de 14 jours en cas d’éclosion, en raison du suivi étroit prévu par le projet.

Le débat des tests rapides

Alors que plus d’un million de tests rapides dorment sur les tablettes du ministère de la Santé, des spécialistes et l’opposition officielle à Québec pressent le gouvernement de les utiliser massivement dans les écoles pour prévenir la propagation.

De son côté le gouvernement Legault estime que ces tests ne sont pas suffisamment fiables pour être utilisés. Selon La Presse, le gouvernement a toutefois montré une première ouverture la semaine dernière à utiliser ces tests de façon «prudente» dans «certaines circonstances».

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