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La CMQ cite Normand Marinacci pour «manquement éthique»

Le maire de LÎle-Bizard - Sainte-Geneviève, Normand Marinacci est cité en déontologie municipale.
Le maire de L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève, Normand Marinacci est cité en déontologie municipale par la CMQ. Photo: Archives Métro

Cité en déontologie municipale, le maire de L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève, Normand Marinacci sera bientôt convoqué à une audience devant la section juridictionnelle de la Commission municipale du Québec (CMQ). L’élu devra répondre à des allégations de manquement éthique pour ingérence dans les fonctions dévolues à la direction générale.

La CMQ allègue que M. Marinacci se serait approprié l’autorité de la direction générale «en décidant personnellement des sanctions disciplinaires à imposer à un employé à la suite d’un rapport d’enquête démontrant des manquements, favorisant ainsi abusivement les intérêts de cet employé».

Un tel comportement contrevient au Code d’éthique et de conduite des membres du conseil de la Ville et des conseils des d’arrondissement.

Réactions

Mercredi après-midi, M. Marinacci a indiqué dans un courriel à Métro qu’il s’engageait à collaborer pleinement avec la CMQ.

«J’ai à cœur la confiance des citoyens envers leurs représentants élus. Le respect du code de déontologie des élus est au cœur de mon implication politique». – Normand Marinacci

L’élu n’entend pas émettre de commentaires additionnels pour le moment.

Si un manquement éthique a bel et bien été commis, M. Marinacci pourrait recevoir une peine pouvant aller d’une simple réprimande à une suspension de 90 jours.

On ignore pour le moment à quelle date aura lieu l’audience.

De son côté, la conseillère d’arrondissement du parti Ensemble Montréal dans le district de Sainte-Geneviève, Suzanne Marceau avance que le maire Marinacci aurait caché au reste du conseil d’arrondissement pendant des mois les agissements qui lui sont reprochés par la CMQ.

«Il a retenu toutes ces informations, ce qu’on reprochait à la personne. Nous, au conseil, on n’en n’a pas entendu parler, déplore-t-elle. Pourquoi a-t-il agi de cette façon là avec cette personne là ? L’employé aurait dû être sanctionné beaucoup plus sévèrement qu’il ne l’a été. Si la CMQ a pris ce dossier en charge, c’est parce qu’ils ont déjà des preuves qui sont en mesure de démontrer qu’il y a eu un litige».

Saga

Ce n’est pas la première fois qu’une controverse impliquant la direction générale survient à L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève. Entre 2015 et 2019, l’arrondissement a encouru des frais d’environ 475 000$ afin de défendre la directrice d’alors, Nancy Bergeron.

À la suite d’allégations de menaces et d’intimidation à l’endroit de cols blancs, Mme Bergeron a été congédiée par l’administration du maire de Montréal, Denis Coderre, en 2015.

Elle avait par la suite contesté à quatre reprises son renvoi devant les tribunaux. Elle n’a pas soumis sa candidature pour régulariser son poste par intérim, à l’été 2018, mettant fin à son mandat.

Mme Bergeron a obtenu gain de cause devant les tribunaux pour une quatrième fois d’affilée, en juin 2017. La Cour d’appel avait alors refusé la demande de Montréal qui cherchait à faire annuler une fois de plus sa réintégration.

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