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Un stade de baseball financé par l’État? Legault est ouvert

François Legault
Le premier ministre François Legault Photo: Josie Desmarais/Métro

Le projet de retour des Expos pourrait bien obtenir la bénédiction du gouvernement de François Legault. Le premier ministre se dit «ouvert» à verser des fonds publics pour la construction d’un stade de baseball à Montréal.

L’élu de la Coalition avenir Québec a réagi mardi aux intentions du Groupe baseball Montréal, qui fera du lobbying auprès du gouvernement provincial pour obtenir des fonds publics pour son projet de complexe sportif au bassin Peel, à Montréal.

«Si on est capables d’amener une équipe de baseball, puis que ça amène plus de revenus que l’aide qu’on donne à l’entreprise, tout le monde est gagnant, incluant les Québécois», a indiqué M. Legault, mardi.

Plutôt que des subventions directes, c’est la formule de prêt pardonnable qui pique la curiosité du premier ministre. En accordant des sommes avec condition aux promoteurs, Québec s’assurerait de toucher une part de la cagnotte, a précisé M. Legault.

«Ce qu’il faut s’assurer, c’est que le Québec va recevoir plus de retombées, donc d’entrées fiscales réelles, que le montant d’aide qui serait donné à une entreprise», a-t-il affirmé.

«C’est dans ce sens-là qu’on a une ouverture auprès du projet.» – François Legault, premier ministre du Québec

Des discussions en coulisse

La firme d’investissement Claridge, une propriété de l’homme d’affaires Stephen Bronfman, s’est tout récemment inscrite au registre des lobbyistes afin d’ouvrir une discussion avec Québec au nom du Groupe baseball Montréal.

Le consortium vise depuis quelques années à ériger un stade de baseball dans le bassin Peel, avec le but ultime d’héberger une équipe de baseball professionnel.

«Le montant de cette contribution financière reste à déterminer, tout comme les sources de financement», indique Claridge dans le mandat qu’elle a confié à ses deux lobbyistes.

Au Québec, la dernière infrastructure sportive majeure à bénéficier de fonds publics est le Centre Vidéotron, à Québec. Le complexe, qui a ouvert ses portes en 2015, avait eu droit à une injection de 200 M$ de la part du gouvernement libéral de Jean Charest. Six ans plus tard, l’aréna n’accueille toujours pas d’équipe de hockey professionnel.

Au Parti libéral, la philosophie a évolué. Mardi, l’actuelle cheffe de la formation politique a fait part de son malaise à investir l’argent des Québécois dans une telle installation. «Ça va être difficile, dans le contexte de pandémie, de penser que c’est là que l’argent des contribuables devrait aller», a signifié Dominique Anglade, en matinée.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a un pool de baseball «depuis quinze ans».

«Mais, bien sincèrement, je ne vois pas comment on peut financer avec des fonds publics alors que plusieurs travailleurs du secteur public n’ont toujours pas de convention collective. Je ne vois pas comment on peut faire ça alors qu’il manque des dizaines de milliers de places en garderie», a argué l’avocat de formation, mardi.

«On a investi combien de centaines de millions dans le Centre Vidéotron. On attend toujours la mise au jeu du premier match des Nordiques.» – Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

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