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Joueur des Alouettes… et répartiteur au 911!

Photo: Gracieuseté/Les Alouettes de Montréal

Lorsqu’on pense football et monde de la santé, rapidement, le nom de Laurent Duvernay-Tardif nous vient en tête. Mais il n’est pas le seul à pratiquer ce sport à un haut niveau et à s’impliquer pour la santé de la population. Le spécialiste des longues remises des Alouettes de Montréal, Pierre-Luc Caron, a profité de l’année de pause pandémique de la LCF pour devenir… répartiteur médical d’urgence au 911! 

Diplômé de kinésiologie à l’Université Laval, il raconte avoir été attiré par la vie de répartiteur en quittant Calgary, où il évoluait pour les Stampeders. Sa conjointe a trouvé un emploi au Québec pendant la saison 2020 qui n’a pas eu lieu en raison de la COVID-19. «J’avais envie d’essayer quelque chose de complètement différent et je savais qu’il manquait de main-d’œuvre au 911. Je suis quand même un adepte de situations stressantes et d’émotions fortes. Ça venait combler mon besoin parce qu’il n’y avait pas de saison de football», décrit l’athlète de 28 ans. 

L’ancien porte-couleurs du Rouge et Or de l’Université Laval dans les rangs universitaires et champion de la Coupe Grey en 2018 avec les Stampeders estime que sa carrière de joueur de haut niveau est un avantage dans ses fonctions au Centre de communication santé Laurentides Lanaudière. «Dans ma position au football, je dois rester calme dans des situations où j’ai à faire une remise longue alors que c’est une question de victoire ou défaite. Ça m’aide à rester calme et à suivre les protocoles, et à rassurer les gens au téléphone. Je crois être un bon répartiteur.»

Des appels plus difficiles

Depuis qu’il occupe cet emploi, le Québécois a reçu plusieurs appels marquants. Il a notamment dû assister à distance deux familles lors d’accouchements en attendant l’arrivée des ambulanciers. «Les appels qui me stressent le plus, ce sont les appels impliquant des enfants. Par exemple, quand une jeune mère appelle et panique en me disant que son bébé s’est étouffé. J’aime beaucoup moins faire face à ça. Je ne suis pas encore père, mais je peux m’imaginer que c’est vraiment stressant pour la personne qui nous appelle», avoue-t-il. 

Et qu’arrive-t-il lorsque les appels touchent la santé mentale? «On en a beaucoup. Mon rôle, c’est d’envoyer l’ambulance. On est formé pour bien réagir lors de ce genre d’appel, mais jusqu’à un certain point. Dans ces situations-là, quand on sait qu’il y aura un certain délai, on travaille avec le Centre de prévention du suicide et c’est eux qui vont venir nous aider dans notre intervention», relate-t-il.

De longues journées

Soignant présentement une blessure qui lui a valu une intervention chirurgicale en octobre dernier, Pierre-Luc Caron amorce ses journées tôt et les termine tard. «Le matin, je suis au stade de 8h à midi. J’ai ma réhabilitation à faire avec les physios et le médecin, puis mon entraînement. Après ça, je fais des chiffres le soir au 911. Par exemple, aujourd’hui, j’ai été au stade ce matin et je travaillerai de 14h à 22h», explique celui qui est surnuméraire dans ses fonctions de répartiteur. Chaque semaine, il travaille entre 15 et 30 heures pendant la saison morte. «J’essaie de travailler assez pour que le monde n’ait pas à faire de temps supplémentaire», ajoute-t-il. 

Et le SuperBowl dimanche?

Difficile de discuter avec un joueur professionnel de football à trois jours du Super Bowl sans lui demander son avis sur la grande finale de la NFL qui opposera les Rams de Los Angeles aux Bengals de Cincinnati. Le spécialiste des longues remises a accepté de se prêter au jeu des prédictions.

«Je crois que les Rams vont gagner, mais j’aimerais beaucoup que ce soit les Bengals. J’aime les histoires d’underdogs. J’aime l’histoire de Joe Burrow. Je crois qu’il a vraiment une belle connexion avec son coéquipier Ja’Marr Chase, le receveur des Bengals. Ils étaient ensemble à l’université et ils ont réussi à garder cette connexion-là depuis l’université. Cependant, je crois que la ligne défensive des Rams va être difficile à maîtriser avec la ligne à l’attaque des Bengals», a laissé tomber Pierre-Luc Caron.

Invité à se risquer à prédire un pointage, il donne la marque de «31-27 Rams» en ajoutant que ce «sera un pointage offensif parce qu’ [il a] envie que ce soit ça».

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