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Pas d’enquête du Vatican après les allégations envers le cardinal Ouellet

Le cardinal Marc Ouellet
Le cardinal Marc Ouellet. Photo: Giansa25, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Au surlendemain de la parution d’allégations d’agressions sexuelles envers le cardinal Marc Ouellet à la suite du dépôt de documents judiciaires dans le cadre d’un recours collectif contre le Diocèse de Québec, le Vatican a fait savoir qu’aucune enquête supplémentaire n’aurait lieu.

Dans une déclaration en italien publiée par le Vatican, le Directeur du bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, a indiqué au nom du pape François que l’enquête préliminaire qui avait été confiée au père Jacques Servais avait pour conclusion «qu’il n’y a aucun motif fondé pour ouvrir une enquête pour agression sexuelle de la personne F. de la part du cardinal Marc Ouellet».

M. Bruni explique également que le père Servais a de nouveau été consulté avant la publication de la déclaration du Vatican et que celui-ci a maintenu sa conclusion. «Ni dans son rapport écrit et envoyé au Saint-Père ni dans le témoignage via Zoom que j’ai recueilli par la suite en présence d’un membre du Comité diocésain ad hoc, cette personne n’a porté une accusation qui fournirait matière à une telle enquête», a mentionné le père Servais.

Une première enquête commandée en 2021

Rappelons que la présumée victime dans cette affaire avait contacté le pape François en 2021 à la suite de la recommandation de deux membres du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec. Le Saint-Père avait alors demandé au père Jacques Servais d’enquêter sur les agissements du cardinal Ouellet.

Or, dans la poursuite déposée mardi par le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats, les avocats de la présumée victime écrivent que la plaignante n’a reçu aucune conclusion concernant ses plaintes et que son dernier contact avec le père Servais remonte à mars 2021. Ils s’étonnent également que l’enquête initiale lui ait été confiée puisque «celui-ci semble avoir peu d’information et de formation sur les agressions sexuelles en plus d’être possiblement un collaborateur du cardinal Marc Ouellet».

Invité à réagir à la parution de la déclaration du Vatican, Me Justin Wee, l’un des avocats de celle qu’on appelle «F.» dans la documentation judiciaire, indique que sa cliente est «extrêmement déçue» par celle-ci. Il estime «curieux» que le «résultat de l’enquête n’arrive que maintenant, deux jours après le dépôt de la poursuite» et que sa cliente «n’ait pas été contactée avant». Il assure par ailleurs que cette dernière «est toujours très déterminée à démontrer que ce qu’elle allègue est vrai». Il ajoute que «si ça ne se fait pas dans une enquête en droit canon, ça va se faire dans un procès civil au palais de justice».

De son côté, le Diocèse de Québec a refusé de commenter l’affaire lors de la parution de celle-ci mardi. L’abbé René Tessier, rédacteur en chef de la revue Pastorale-Québec, s’est limité à dire que le Diocèse «prenait acte des allégations à l’endroit du cardinal Marc Ouellet», qui était archevêque de Québec au moment des faits allégués.

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