De quoi Canadien a­-t-­il besoin?

La semaine dernière, le premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, a fait une sortie
 publique pour expliquer de quoi le Québec «a besoin de» pour être indépendant.

«Oh, M. Parizeau n’est plus le premier ministre du Québec», vous dites­-vous. En fait, depuis 2008, les anciens titulaires de cette fonction conservent leur titre à vie. Faque il est encore premier ministre du Québec. Comme Jean Charest. C’est pas cool à lire ça, hein?

Et de quoi le Québec aurait­-il besoin, selon Monsieur Parizeau? D’études économiques portant sur un Québec souverain. Au Sportnographe, habitués de comparer des pommes avec des patates que nous sommes, on s’est dit que c’est peut-­être ce que ça prenait à Canadien. Car on a essayé beaucoup de choses à Montréal pour gagner la coupe, mais les études, non. Là, on sait que vous êtes tentés de faire une farce plate, mais il n’est pas question de la scolarité des joueurs de Canadien ici.

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Canadien a besoin d’études
Selon le premier ministre du Québec, il n’y aurait qu’une seule étude économique récente portant sur un Québec indépendant. Elle serait l’œuvre de Jean­-Martin Aussant. Et c’est ce qui inquiète Jacques Parizeau (pas qu’elle soit l’œuvre d’Aussant), car en 1995, le Parti québécois en avait fait préparer plusieurs. Pour perdre le référendum pareil. C’est un bizarre de raisonnement, mais en même temps, le bonhomme est vieux, on va lui en pardonner une couple.

Après vérification, Canadien n’avait fait préparer en 1993 aucune étude économique ayant pour thème «Canadien, champion de la coupe». Canadien avait tout de même remporté la coupe. Et si on en préparait quelques-­unes, malgré tout? Car, comme on dit, qui ne sait rien n’a rien.

Jean­-Martin Aussant n’étant pas tellement dans le jus ces jours­-ci, il est certainement disponible pour une autre étude. D’ailleurs, ça doit être drôle, ça, quand vient le temps pour lui de remplir la case «occupation» d’un formulaire quelconque : chef d’un parti qui ne compte aucun élu. Un sentiment d’accomplissement certain. Anyway. Ça lui laisse clairement beaucoup de temps libre, assez du moins pour être également de la programmation du Festival OFF de Québec, où il jouera du piano le samedi 6 juillet.

Revenons à nos jambons. Au Sportnographe, on propose de créer l’Institut économique du Canadien de Montréal (IEDCM) et d’en confier la gestion à Jean-­Martin. En échange, on pourrait lui garantir de lui ouvrir les lumières du Centre Bell sur demande afin qu’il puisse aller jouer de l’orgue pendant la saison OFF de Canadien.