Une famille se bat contre la leucémie

Il y a un an, la famille du petit Adam Mouhsine a appris qu’il était atteint d’une leucémie. Après six mois passés à l’hôpital, le petit dernier de la fratrie est en rémission primaire et a pu retrouver les siens.

Fin août 2013, la famille Mouhsine termine tranquillement ses vacances au Maroc, lorsqu’Adam, âgé de trois ans, montre des signes de faiblesse.

Sur place, les médecins pensent à une hépatite. Mais après plusieurs analyses négatives, un diagnostic peine à être trouvé.

« À ce moment-là, la panique a commencé à nous envahir, explique Rabia Boukacem, la maman du petit garçon. Nous sommes rentrés chez nous, à Anjou, et sommes allés faire des examens à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Les médecins ont remarqué une masse qui appuyait sur sa vésicule biliaire. Adam a été transféré à l’hôpital Sainte-Justine le lendemain. »

Le garçon a alors subi une biopsie durant 10 heures.

« On nous a dit que la masse n’était pas cancéreuse. Ça a été un vrai soulagement », indique Rabia.

Le début d’un long combat

Mais la bonne nouvelle aura été de courte durée.

À la suite de sa biopsie, le petit Adam a beaucoup souffert.

« Il y a eu de très grosses complications. Cela a duré pendant près de trois semaines. Ensuite, d’autres analyses ont été faites et quelques heures plus tard, le verdict est tombé », se souvient la maman, encore marquée.

Les médecins ont appris aux parents que leur fils souffrait d’une leucémie.

« Cela a été un véritable choc, mais au moins on savait ce qu’il avait. On allait pouvoir commencer à se battre », raconte Rabia.

Adam a reçu sa première chimiothérapie le 22 septembre.

« Les deux premiers mois ont été vraiment difficiles, confie Mohamed Mouhsine, le papa. Il y a avait beaucoup de piqûres, de prises de sang. Il a ensuite commencé à perdre ses cheveux, alors on a décidé de les faire raser. »

Une famille unie

La maladie d’Adam est venue chambouler toute la vie de la famille.

« On a dû s’organiser pour ne pas pénaliser les deux plus grands, explique Rabia. J’ai quitté mon travail pour passer la journée à l’hôpital et la nuit à la maison. Mon mari prenait le relais la nuit et partait au travail au petit matin. »

Une organisation éprouvante qui a duré pendant les six mois d’hospitalisation du petit garçon, au centre de cancérologie Charles-Bruneau de l’hôpital Sainte-Justine

« L’assistance sociale pensait que ce n’était pas faisable. On n’est pas des superhéros, mais on l’a fait, car comme ça, on pouvait voir tout le monde. Le fait de séparer notre famille nous faisait encore plus mal que la maladie elle-même », explique la maman.

Mouad et Ilyas, les deux grands frères d’Adam, ont rapidement pris le rythme et ont passé leurs samedis auprès de leur frère.

Depuis le mois d’avril, la famille est réunie chez elle, à Anjou

« Un soir, Adam s’est mis à nous compter et il m’a dit « maman, on est là tous les cinq. On est tous à la maison « . C’était vraiment très touchant », raconte Rabia, émue.

« On est devenu plus mature et plus fort, ajoute Mohamed. Maintenant, on réalise vraiment que c’est une chance d’être tous ensemble; c’est un privilège. »

Depuis six mois, Adam est en rémission primaire. Avec ses yeux pétillants et son sourire malin, il est plein de vie et ressemble à tous les petits garçons de son âge.

Reste que chaque mois, il doit se rendre à l’hôpital pour des analyses de contrôle. Jusqu’à maintenant, tout va bien, mais il devra attendre l’aube de ses dix ans pour que ses médecins puissent parler de rémission totale.

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